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"La femme n'existe pas" –Â DANS LE MONDEÂ – Correspondants
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Depuis les sept Ă©coles de lâAMP, les correspondantes des Grandes Assises nous feront entendre de quelle façon la proposition de Lacan « La femme nâexiste pas » rĂ©sonne dans notre Ă©poque, et spĂ©cialement dans leur pays et dans leur langue.
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Soeurs, mais presque
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Par Martine Versel (ECF)
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La sororitĂ© est un emblĂšme du MLF dans les annĂ©es 1970. Cet emblĂšme dĂ©signait alors lâidĂ©al rassemblement des « sĆurs sĂ©parĂ©es » selon les termes mĂȘmes de "L'hymne des femmes", Ă©crit par des militantes du MLF. Il sâagissait donc pour ces sĆurs de sâunir pour faire front commun et lutter ensemble pour lâĂ©galitĂ© de leurs droits. Ce concept est ensuite tombĂ© dans lâoubli pour rĂ©Ă©merger dans le sillage du mouvement #MeeToo en 2017. Nombre de courants nĂ©o-fĂ©ministes s'en rĂ©clament et lâinvoquent. Ă prĂ©sent, la sororitĂ© indiquerait que toutes les femmes sont victimes dâune oppression de genre et de la domination masculine, les sĆurs se trouvant dĂšs lors rassemblĂ©es par les violences machistes. Mais lâidĂ©al que la sororitĂ© constitue ne semble pas empĂȘcher quelques oppositions de taille. Le 8 mars dernier en a donnĂ© un exemple lors d'une manifestation parisienne oĂč lâon a pu assister Ă lâaffrontement physique de collectifs fĂ©ministes divisĂ©s, entre autres, sur la question de lâinclusion des trans M to F dans l'ensemble des femmes.
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Sisters, but almost
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By Martine Versel (ECF)
Sisterhood was an emblem of the MLF (Mouvement de libération des femmes) in the 1970s. At the time, this emblem referred to the ideal of "separated sisters" coming together, in the words of "L'hymne des femmes" (The Women's Hymn), written by MLF activists. The idea was for these sisters to unite to form a common front and fight together for their equal rights. This concept was then forgotten, only to re-emerge in the wake of the #MeToo movement in 2017. Many neo-feminist currents claim it and invoke it. Now, sisterhood would indicate that all women are victims of gender oppression and male domination, with sisters therefore being brought together by macho violence. But the ideal that sisterhood constitutes does not seem to prevent some major oppositions. The 8th of March gave an example of this during a demonstration in Paris, where feminist collectives physically confronted each other, divided over, among other things, the question of including Male to Female trans women in the group of women.
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I LANDAI, una voce per le donne
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Per Adele Succetti (SLP)
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âĂ stato un incidente, dici, scusa se mi trovo tra il tuo pungo e il vuotoâ Mariangela Ruggiu
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Da una decina dâanni, negli ambienti poetici italiani, oltre alle poesie piĂč canoniche, sono stati presentati al pubblico anche i LANDAI (landays in inglese), una forma di poesia breve, nata in Afghanistan, che le donne utilizzavano in segreto per invocare lâamore, la libertĂ e per denunciare le violenze e i soprusi subiti. In lingua pashtun, landai significa âpiccolo serpente velenosoâ ed Ăš formato da un distico di nove e tredici sillabe. I versi sono come il morso del serpente velenoso, diretti, forti, sempre anonimi. Gli uomini possono scriverne o recitarli ma la voce narrante Ăš sempre al femminile. Per questo motivo in Italia, alcuni blog di poesia hanno deciso di âadottare i landai come arma internazionale di denuncia delle donne contro la societĂ maschilistaâ e per dare voce alle donne che subiscono violenze (in Italia e anche in America latina). Per la loro incisivitĂ , le poetesse utilizzano i landai anche per parlare della violenza contro le donne nelle scuole.
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Les LANDAI, une voix pour les femmes
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Par Adele Succetti (SLP)
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âĂa a Ă©tĂ© un accident, tu dis, Pardonne-moi si je suis entre ton poing et le videâ Mariangela Ruggiu Â
Depuis une dizaine dâannĂ©es, dans les milieux poĂ©tiques italiens, outre les poĂ©sies plus canoniques, on prĂ©sente Ă©galement au public les LANDAI (landays en Anglais). Il sâagit dâune forme de poĂ©sie courte, nĂ©e en Afghanistan, et que les femmes utilisaient en secret pour Ă©voquer lâamour et la libertĂ©, ou pour dĂ©noncer les violences et les vexations subies.
Dans la langue pashtun, landai signifie « petit serpent venimeux ». Cette forme poĂ©tique est formĂ©e de deux vers de neuf, puis treize pieds. Ces vers, toujours anonymes, sont comme la morsure du serpent : venimeux, directs, forts. Les hommes peuvent en Ă©crire ou en rĂ©citer, mais câest toujours une femme qui y parle. Pour cette raison, quelques blogs de poĂ©sie ont dĂ©cidĂ© dâ« adopter les landai comme arme internationale de plainte des femmes contre la sociĂ©tĂ© machiste » et pour donner la parole aux femmes qui subissent des violences (en Italie, mais aussi en AmĂ©rique latine). Les poĂštes utilisent les landai pour leur tranchant, y compris pour parler de la violence contre les femmes dans les Ă©coles.
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Ni una menos
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Por Marina Recalde (EOL)
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El movimiento Ni Una Menos naciĂł hace siete años, luego de que un joven asesinara a su novia de 14 años, embarazada. Luego de dos tuits de dos mujeres periodistas, se organiza una marcha para exigir justicia en este caso ya catalogado como femicidio, una marcha como tantas otras. Sin embargo, esta marcha darĂĄ un giro dando lugar al movimiento Ni Una Menos que significa : "ni una menos". Un lema que se condensarĂĄ en un grito alrededor del cual se reĂșnen un grupo de mujeres que dicen "ÂĄBasta!" a la gran cantidad de femicidios que se han producido en Argentina, mujeres cuyos cuerpos han aparecido generalmente en basurales.
El epicentro de la convocatoria fue frente al Congreso Nacional, que estaba iluminado en violeta, color que luego se convertirĂa en representativo de este movimiento, e identificable en los pañuelos que llevaban las manifestantes. Es de señalar que el pañuelo es un sĂmbolo en la Argentina. El primer movimiento que lo utilizĂł fue el de las Madres de Plaza de Mayo, es decir, las madres de los desaparecidos de la dictadura quienes, para reconocerse entre ellas sin ser reconocidas por otros, caminaron por la Plaza de Mayo con un pañuelo blanco en la cabeza, que en esa Ă©poca era un pañal de tela. Años despuĂ©s, reaparecen los pañuelos, primero violetas en las filas de las manifestantes del movimiento Ni Una Menos, y luego verdes para las mujeres que reclaman el derecho a la interrupciĂłn voluntaria del embarazo (aborto). Esta es la famosa âola verdeâ que ha cruzado fronteras. Otro pañuelo es el naranja, que simboliza la exigencia de la separaciĂłn de Iglesia y Estado. Otro pañuelo es el celeste, que portan las mujeres que se oponen al aborto. Los pañuelos son un sĂmbolo tal que muchas mujeres nacidas en de los años 50 y 60 pudieron decir que son las hijas de la generaciĂłn de los Pañuelos Blancos y las madres de los Pañuelos Verdes. Este movimiento se ha vuelto ahora mĂĄs complejo. Denuncia la denominada violencia de gĂ©nero, en todos los estratos polĂticos, sociales y culturales, reclamos que luego se extenderĂĄn en varios paĂses. A partir de este movimiento, que se iniciĂł con el asesinato de una adolescente embarazada, y cuya Ășltima batalla ganada es la del derecho a la interrupciĂłn voluntaria y gratuita del embarazo, fue posible promulgar una serie de leyes en favor de los derechos de las mujeres. Ni Una Menos, este movimiento que ha empujado a las mujeres a las calles, mujeres que rechazan la existencia de una mujer menos de entre todas las mujeres vivas, continĂșa teniendo sus efectos.
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Ni una menos
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Par Marina Recalde (EOL)
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Le mouvement Ni Una Menos est nĂ© il y a sept ans, aprĂšs quâun jeune homme ait assassinĂ© sa petite amie de 14 ans, enceinte. AprĂšs deux tweets de deux femmes journalistes, une marche est organisĂ©e pour demander justice dans cette affaire dĂ©jĂ classĂ©e comme fĂ©minicide â une marche comme tant d'autres. Cependant, cette marche prendra une autre tournure et donnera naissance au mouvement Ni Una Menos qui signifie : « pas une de moins ». Un slogan qui va se condenser dans un cri autour duquel se rĂ©unit un ensemble de femmes qui disent « Assez ! » Ă l'Ă©norme nombre de fĂ©minicides qui a eu lieu en Argentine, oĂč lâon voyait ainsi rĂ©apparaitre des cadavres de femmes, en gĂ©nĂ©ral dans des dĂ©charges. LâĂ©picentre de lâappel se situant alors devant le CongrĂšs national illuminĂ© dâune lumiĂšre violette, cette couleur deviendra reprĂ©sentative du mouvement et repĂ©rable dans les foulards portĂ©s par les manifestantes. Il est dâailleurs remarquable que le foulard est un symbole en Argentine. Le premier mouvement qui lâa utilisĂ© est celui des MĂšres de la Plaza de Mayo, câest-Ă -dire les mĂšres des disparus de la dictature, qui, pour se faire reconnaĂźtre des unes sans ĂȘtre reconnues des autres, marchaient sur la place de Mayo, en portant sur la tĂȘte, un lange blanc, tels ceux qui servait de couche Ă lâĂ©poque. Des annĂ©es plus tard, les foulards rĂ©apparaissent, dâabord de couleur violette parmi les manifestantes du mouvement Ni una menos, et bientĂŽt de couleur verte pour les femmes qui revendiquent le droit Ă l'interruption volontaire de grossesse (IVG) â il sâagit lĂ de la fameuse « vague verte » qui a dĂ©passĂ© les frontiĂšres. On en voit aussi de couleur orange portĂ©s par celles qui exigent la sĂ©paration de lâĂglise de lâĂtat ou encore de couleur bleu ciel portĂ© par les femmes qui s'opposent Ă l'avortement. Les mouchoirs sont un symbole tel que beaucoup de femmes des annĂ©es 1950 et 1960 ont pu dire qu'elles Ă©taient les « filles de la gĂ©nĂ©ration des Foulards Blancs et les mĂšres de celle des foulards Verts ». AujourdÂŽhui, ce mouvement est devenu plus complexe. Il dĂ©nonce les violences dites sexistes, dans toutes les couches politiques, sociales et culturelles et porte ainsi des exigences qui se rĂ©pandent dans divers pays. Ă partir de ce mouvement qui a commencĂ© avec le meurtre d'une adolescente enceinte, et dont la derniĂšre bataille gagnĂ©e est celle concernant le droit Ă lâinterruption volontaire de grossesse â et sa gratuitĂ© â, il a Ă©tĂ© possible de promulguer un certain nombre de lois faisant progresser les droits des femmes. Ni Una Menos, ce mouvement qui a poussĂ© dans la rue, des femmes refusant lâexistence dâune seule femme de moins dans lâensemble des femmes vivantes, continue ainsi de porter ses effets.
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