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"Woman does not exist" –Â IN THE WORLDÂ – Correspondents
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From the seven schools of the WAP, the correspondents of the Great Conversation will make us hear how Lacan's proposition "The woman does not exist" resonates in our time, and especially in their country and in their language.
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And She is a mother
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By Marina Frangiadaki (NLS)
"You are 41 years old and you have not yet become a mother", says the voice off-camera, before a woman asks, desperately, on camera, "What have I done wrong? The video is announcing to the media the "First Greek National Congress of Fertility and Reproductive Autonomy (sic)", organised under the auspices of the President of the Greek Republic. The Congress scientific committee was supposed to comprise renowned gynaecology professors and was to collaborate with the University Department of Gynaecology. Various health professionals were to participate, as well as journalists, mayors, cabinet ministers, and Orthodox patriarchs. In reality there existed many loopholes in the regulations concerning medically assisted reproduction. Many Greek and foreign women (couples, singles, lesbians, gays, et al.) had and have access to it, if they can afford it. What could have appeared, as a possibility for a woman to gain access to motherhood when and if she wants it, was appropriated by a conservative and religious political discourse buttressed by the support of scientific discourse. The right of women to be mothers – or not – was thus reduced to an obligation to become a mother. The announcement of this congress received a lot of media attention, but a protest movement denouncing the underlying ideology quickly spread via social media. Some of the announced participants withdrew, sponsors abandoned the event, and the President of the Greek Republic withdrew her support… To the point that the congress was finally cancelled. Despite which, the temptation persists among those who initiated the congress to demonstrate that The woman exists and that she is a mother! Â
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Et c’est une mère
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Par Marina Frangiadaki (NLS)
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« Tu as 41 ans et tu n’es pas encore devenue mère », dit la voix off avant qu’une femme ne demande face camĂ©ra et d’un air dĂ©sespĂ©rĂ© : « Qu’ai-je donc fait comme faute ? » La vidĂ©o annonce, dans les mĂ©dias, le « Premier congrès national grec de fertilitĂ© et d’autonomie reproductive (sic) » organisĂ© sous l’égide de la prĂ©sidence de la RĂ©publique grecque. Son comitĂ© scientifique en est composĂ© de Professeurs en gynĂ©cologie rĂ©putĂ©s et en collaboration avec le dĂ©partement de gynĂ©cologie de l’UniversitĂ©. Divers professionnels de santĂ© y participent ainsi que des journalistes, des Maires, des Ministres mais aussi des Patriarches orthodoxes. De fait, la rĂ©glementation concernant la procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e prĂ©sente des failles. Par ailleurs, de nombreuses femmes grecques et Ă©trangères (en couple, cĂ©libataires, lesbiennes, gays, etc.) y ont accès – Ă condition qu’elles en aient les moyens financiers. Ce qui aurait alors pu se prĂ©senter comme une possibilitĂ© pour une femme d’un accès Ă la maternitĂ©, quand et si elle le veut, se trouve rĂ©cupĂ©rĂ© par un discours politique conservateur et religieux qui trouve, Ă l’occasion, le soutien du discours scientifique. Le droit des femmes Ă ĂŞtre mère, ou pas, se trouve dès lors rĂ©duit Ă un impĂ©ratif de maternitĂ©. L’annonce de ce congrès a ainsi Ă©tĂ© très mĂ©diatisĂ©e, mais un mouvement de protestation qui en dĂ©nonçait l’idĂ©ologie sous-jacente s’est vite dĂ©ployĂ© via les rĂ©seaux sociaux. Des participants annoncĂ©s se sont dĂ©sistĂ©s, des sponsors l’ont abandonnĂ©, et la PrĂ©sidente de la RĂ©publique grecque lui a retirĂ© son soutien… Tant et si bien que le congrès a finalement Ă©tĂ© annulĂ©. N'empĂŞche, la tentation reste grande de dĂ©montrer que La femme existe et que c’est une mère ! Â
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El Humor de las mujeres a debate
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Por Montserrat Puig (ELP)
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Recientemente una noticia en El PaĂs ha vuelto a poner a debate en la opiniĂłn pĂşblica el humor hecho por mujeres, en especial sobre las mujeres humoristas. La directora y el gerente de uno de los principales Stand Up de Madrid han justificado su programaciĂłn (en la que hay una flagrante desproporciĂłn entre humoristas hombres y mujeres) con un argumento de peso econĂłmico: “las humoristas venden menos y no provocan tantas risas” y ello porque, afirman, “el nivel de las mujeres es más bajo para hacer humor”.
La respuesta de las mujeres concernidas no se ha hecho esperar. Algunas recuerdan su singularidad y rechazan ser incluidas en la denominaciĂłn “Humor femenino”. El debate se expande por las redes sociales y en distintos artĂculos. De hecho, las mujeres humoristas tienen un amplio pĂşblico y crean tendencia[1] ÂżPorquĂ© la cuestiĂłn del humor femenino persiste en estos tĂ©rminos?[2] ÂżHacer reĂr banalizarĂa la discriminaciĂłn y la igualdad de derechos o la denuncia de las violencias que sufren las mujeres? O ÂżHay algo en el hecho de hacer reĂr que no corresponderĂa con el goce femenino? Es interesante constatar que si durante los pasados decenios las mujeres usaban lo cĂłmico del Payaso, estos Ăşltimos años, las que triunfan en los Stand Up, usan más la ironĂa. Ellas se presentan sin renunciar, esconder o matizar, la versiĂłn de mujeres que son y sin el tabĂş a los temas “propiamente femeninos” como lo habĂan sido la menstruaciĂłn, la maternidad, las relaciones sexuales, el amor romántico, sus cuerpos. Pueden ser pues graciosas, inteligentes, bellas, agresivas, cultas, emotivas, reivindicativas, provocativas… El humor permite justamente hablar de lo que no se deberĂa hablar. Como Freud lo aislĂł, el chiste, Witz, produce la liberaciĂłn de una satisfacciĂłn al saltarse la censura. El humor propiamente dicho, el que recurre a la ironĂa, introduce un ”sentimiento particularmente liberador y exaltante”, como Ă©l mismo dijo[3] El superyĂł parece decir “¡Mira, he ahĂ ese mundo que parecĂa tan peligroso! No es más que un juego de niños, bueno apenas para tomarlo en broma”. ¡Esa es la dignidad del humor!
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1. LucĂa Lijtmaer, "Com acabar amb l'humor de les dones". Comisaria de Princesas y Dark Vaders, con Isa CalderĂłn, produce Deforme semanal y el Podcast Deforme semanal idea total. AndrĂ©s Barda, La risa canibal : Humor pensamiento cĂnico y poder. Alpha Decay Colecci, 2016.
2. En 2007, el magazine Vanity Fair provocó un gran debate al publicar el articulo de Christopher Hitchens intitulado « Why Women aren’t funny » .
3. Freud S., El Humor (1927)
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L’humour des femmes en débat
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Par Montserrat Puig (ELP)
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Une nouvelle parue dans El PaĂs a rĂ©cemment attirĂ© l’attention de l'opinion publique sur l'humour des femmes, et plus spĂ©cialement sur les femmes humoristes. Le directeur de l'une des principales salles de Stand-up de Madrid a en effet justifiĂ© sa programmation (oĂą apparait une disproportion flagrante entre les humoristes hommes et femmes) en s’appuyant sur un argument Ă©conomique de poids : « les humoristes femmes se vendent moins et ne provoquent pas autant de rires » que les hommes, et cela parce que « le niveau d’humour des femmes est plus bas » que celui des hommes. La rĂ©ponse des femmes en question ne s’est pas faite attendre. Certaines rappellent leur singularitĂ© et refusent de se voir incluses dans « l’humour fĂ©minin ». Vite le dĂ©bat se poursuit sur les rĂ©seaux sociaux et diverses tribunes. De fait, les femmes humoristes sont suivies par beaucoup des jeunes et crĂ©ent des tendances[1]. Pourquoi la question de l'humour fĂ©minin persiste-t-elle Ă se poser dans ces conditions[2] ? Le rire banaliserait-il des sujets aussi sĂ©rieux que la discrimination et l'Ă©galitĂ© des droits ou la dĂ©nonciation des violences faites aux femmes ? Ou y a-t-il quelque chose dans le fait de faire rire qui ne correspondrait pas Ă la jouissance fĂ©minine ? Il est intĂ©ressant de constater que si durant les dĂ©cennies passĂ©es, les femmes en passaient souvent par le comique du clown, ces dernières annĂ©es, celles qui rĂ©ussissent dans le Stand up ont plutĂ´t recourt Ă l'ironie. Elles se prĂ©sentent par ailleurs sans renier, cacher ou nuancer leur version de la femme, et sans tabou sur les sujets proprement « fĂ©minins », tels que les menstruations, la maternitĂ©, les relations sexuelles, l'amour romantique, leur corps… Elles se prĂ©sentent drĂ´les, intelligentes, belles, agressives, cultivĂ©es, Ă©motives, vindicatives, provocatrices… L’humour semble justement permettre d’aborder ce dont il ne faudrait pas parler. Comme Freud le notait en effet, l’esprit, le Witz, produit la libĂ©ration d’une satisfaction en contournant la censure. Quant Ă l’humour proprement dit, celui qui recourt Ă l'ironie, n’introduit-il pas « un sentiment particulièrement libĂ©rateur et exaltant »[3], comme le notait le mĂŞme Freud ? Le surmoi semble y dire : « Regarde, le voilĂ donc le monde qui a l’air si dangereux. Un jeu d’enfant, tout juste bon Ă ce qu’on en plaisante ». LĂ est la dignitĂ© de l’humour !
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1. LucĂa Lijtmaer, "Com acabar amb l'humor de les dones". Commissaire de Princesas y Dark Vaders, avec Isa CalderĂłn, elle produit l'Ă©mission Deforme Semanal et le podcast Deforme Semanal idea Total. AndrĂ©s Barba, La risa canibal : Humor pensamiento cĂnico y poder, ed. Alpha Decay, 2016. 2. En 2007, le magazine Vanity Fair a fait grand bruit en publiant un article de Christopher Hitchens intitulĂ© « Why Women aren’t funny ». 3. Freud S., Le Mot d'esprit et ses relations Ă l'inconscient (1927)
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