Jacques-Alain Miller – Lettre du premier mai 2021
aux composants du mouvement lacanien international
dans sa diversité
Détenteur, de par la volonté expresse de mon beau-père, le Dr Jacques Lacan, de son droit moral sur son œuvre, au sens de la loi du 11 mars 1957, et dépositaire des lettres, papiers et manuscrits qu’il m’a confiés de son vivant, s’en remettant à mon jugement quant à l’éventuelle publication de tout ou partie de ce legs, j’ai décidé, dans la quarantième année suivant sa mort, que l’ensemble serait porté à la connaissance du public par la voie d’une transcription et d’une publication exhaustives, sauf censure pour motifs juridiques et respect du secret médical.
Pour l’accomplissement de cette tâche, des moyens importants tant matériels qu’intellectuels devront être réunis. Il ne sera fait appel à aucune entité étatique ou paraétatique. Je compte sur l’Association Mondiale de Psychanalyse (AMP) que j’ai fondée en 1992 et dirigée dix ans durant, ainsi que sur les sept Ecoles qui la composent : l’Ecole de la Cause freudienne (ECF, 1981), la Escuela de la Orientacion lacaniana (EOL,1992), la Escola Brasileira de Psicoanalise (EBP, 1995), la Escuela lacaniana de Psicoanalisis (ELP, 2000), la Scuola lacaniana di Psicoanalisi (SLP, 2002), la Nueva Escuela de Psicoanalisis (NEL, 2002) et the New Lacanian School (NLS, 2003).
Je fais également fond sur les instances du Champ freudien international, dont les Sections et Antennes cliniques de France et Belgique francophone rassemblées dans l’Union pour la formation en clinique psychanalytique (UFORCA, 1996), et les diverses entités homologues à travers le monde.
Enfin, je fais appel à tous ceux qui, sans avoir rejoint l’AMP ni le Champ freudien, creusent leur sillon dans la voie tracée par l’enseignement de Jacques Lacan, qu’il s’agisse de praticiens, d’universitaires ou d’intellectuels indépendants, de groupes d’études et de recherches, d’associations psychanalytiques ou de départements universitaires.
Comment sera réalisée la tâche prescrite ? De la manière dont Lacan avait prévu en 1964 que fonctionnerait son Ecole, l’Ecole freudienne de Paris.
« Pour l’exécution du travail, nous adopterons le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe. Chacun d’eux (nous avons un nom pour désigner ces groupes) se composera de trois personnes au moins, de cinq au plus, quatre est la juste mesure. Plus une chargée de la sélection, de la discussion et de l’issue à réserver au travail de chacun. »
Le nom alors tenu en réserve par Lacan était, comme on sait, celui de « cartel. » L’admission de chaque cartel de déchiffrage et transcription (CDT) sera décidée par une commission ad hoc appelée Commission d’accueil, qui conviendra avec le cartel du travail que celui-ci aura à accomplir. De même, le travail accompli par chaque cartel sera validé avant publication par la Commission d’édition.
Une organisation similaire sera établie pour la traduction dans les différentes langues : cartels de traduction ; Commission d’accueil ; Commission d’édition.
La composition des deux premières Commissions sera décidée par moi-même et rendue publique dans les meilleurs délais. Dans l’intervalle, j’assurerai personnellement à dater de ce jour la fonction d’accueil.
L’ensemble sera placé sous l’égide d’une association sans but lucratif de droit français, dont je tiens le nom en réserve. On en deviendra correspondant en s’y présentant en cartel.
Lacan concluait son « Acte de fondation » du 21 juin 1964 en disant : « Je n’ai pas besoin d’une liste nombreuse, mais de travailleurs décidés, comme j’en sais d’ores et déjà. » Un demi-siècle plus tard, les travailleurs décidés sont en nombre.
J.-A. MILLER
74, rue d’Assas F-75006 Paris
ja.miller@orange.fr
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