AMP Uqbar News – Zadig Brasil – Français / English

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10 janvier 2023 / 10 January 2023

Il ne s’agit pas seulement d’un mouvement contre le président élu…

L’histoire du Brésil est marquée par des chocs qui ébranlent sa stabilité politique. Encore jeune, ce pays a obtenu son indépendance puis son statut de République il y a deux siècles, alors que sa colonisation a débuté il y a plus de 500 ans…

Plus récemment, à la fin des années 1980, c’est-à-dire il y a un peu plus de trente ans, le pays a vécu un processus de redémocratisation après vingt et un ans de dictature militaire… Cette dernière n’a pas été la seule que le pays a traversée, même si la plupart des Brésiliens n’en ont pas connu d’autre.

Les attentats “terroristes” qui ont eu lieu ce dimanche 8 janvier à Brasilia atteignent une violence d’une ampleur inédite depuis la redémocratisation. Depuis un certain temps, la population vit avec des menaces constantes de rupture des institutions. Cette situation a été instaurée par le dernier gouvernement, qui a utilisé des idéologies typiques de l’extrême droite. La conséquence en a été une recrudescence du racisme, de la misogynie, ainsi que de l’intolérance religieuse et politique, jusqu’à ce que le pays, via le jeu démocratique, opte majoritairement pour un changement de perspective. Cependant, ce qui a été semé les années précédentes trouve aujourd’hui son efflorescence, qui a culminé ces derniers jours dans la barbarie à laquelle le pays et le monde ont assisté avec perplexité et effroi.

Selon nous, il ne s’agit pas seulement d’un mouvement fondé sur l’insatisfaction concernant le résultat des urnes, mais de quelque chose dont la raison échappe dans la mesure où il a été nourri de “fake news”, de haine de la différence, etc., contaminant une bonne partie de la population. Les campements de bolsonaristes radicaux récusant les résultats des élections, ainsi que les barrages routiers et les vociférations qui en appellent à une intervention militaire ont été interdits. Toutefois, il est difficile d’apprécier si cette vague de terreur cessera bientôt, compte tenu de son ampleur.

Zadig condamne fermement ces agissements criminels qui visent en définitive à rompre avec la jeune démocratie que le Brésil a conquise, ainsi qu’à tenter d’imposer à la vie quotidienne un régime incompatible avec la liberté et les lois en vigueur dans le pays. De plus, nous nous solidarisons avec les efforts réussis du gouvernement actuel pour faire face à cette barbarie avec la force des lois constitutionnelles.

L’absurdité effarante de ce mouvement dépasse la problématique du choix du président actuel, qui défend la démocratie et l’État de droit. La question qui se pose désormais aux Brésiliens concerne la prolifération d’une nouvelle forme de fascisme dans le monde. Face à cela, nous serons toujours vigilants et résistants.

 

Zadig Brasil Doces e Bárbaros.

Angelina Harari

Jésus Santiago

Luiz Fernando C. Cunha

 

Traduction : Vera Avellar Ribeiro


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It is not only a movement against the elected president…

 

Brazil's history is marked by shocks that undermine its political stability. Still young, the country gained its independence and then its status as a republic two centuries ago, while its colonisation began more than 500 years ago…

 

More recently, at the end of the 1980s, i.e. a little over thirty years ago, the country underwent a process of redemocratisation after twenty-one years of military dictatorship… This was not the only one the country has been through, even if most Brazilians have not experienced any other.

 

The "terrorist" attacks that took place on Sunday 8 January in Brasilia reached a level of violence unseen since the redemocratisation. For some time, the population has been living with the constant threat of institutional breakdown. This situation was created by the last government, which used ideologies typical of the extreme right. The consequence was an increase in racism, misogyny, and religious and political intolerance, until the country, through the democratic way of doing things, opted for a change of perspective by a majority. However, what was sown in previous years is now blossoming, culminating in the barbarity that the country and the world have witnessed with bewilderment and horror in recent days.

 

In our opinion, this is not just a movement based on dissatisfaction with the outcome of the ballot box, but something whose reason escapes us insofar as it has been fed with "fake news", hatred of difference, etc., contaminating a large part of the population. Camps of radical Bolsonarists challenging the results of the elections, as well as roadblocks and rantings calling for military intervention, have been banned. However, it is difficult to assess whether this wave of terror will end soon, given its scale.

 

Zadig strongly condemns these criminal actions, which are ultimately aimed at breaking with the young democracy that Brazil has won, as well as attempting to impose a regime upon daily life that is incompatible with the freedom and laws in force in the country. Furthermore, we stand in solidarity with the successful efforts of the current government to confront this barbarity with the force of constitutional laws.

 

The appalling absurdity of this movement goes beyond the issue of the choice of the current president, who defends democracy and the rule of law. The question that Brazilians now face concerns the proliferation of a new form of fascism in the world. In the face of this, we will always be vigilant and resistant.


Zadig Brasil Doces e Bárbaros.

Angelina Harari

Jésus Santiago

Luiz Fernando C. Cunha


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