Compte rendu de la 3e conversation du GIEP

 


                Compte rendu de la 3ème Conversation du GIEP
       

Ce samedi 12 octobre s’est tenue la troisième Conversation du GIEP, clôturant la série des Conversations initiées par le Comité Exécutif de la NLS en septembre 2012. Yves Vanderveken et Dominique Holvoet assuraient la première et troisième Conversation, Éric Laurent, choisi comme extime par le GIEP, avait assuré la seconde.

Dans le fil des indications de Jacques-Alain Miller lors de la Conversation d’Athènes, cette troisième Conversation a été prise sous l’angle de la Clinique, les deux premières ayant permis des échanges sur la politique du groupe et le rayonnement de la psychanalyse en Israël.

L’introduction par le Président de la NLS permit de tracer les axes de travail vers le Congrès de la NLS à Gand en mai 2014, à partir de l’intervention de J-A Miller à Athènes articulant la lecture du Séminaire VI.  Il justifia en quoi le terme de réel trouvait sa juste place dans le triptyque du sous-titre du congrès : « Ce qui ne peut se dire, désir, fantasme, réel ».

Ensuite, cinq cas, préparés par les collègues du GIEP, ont été débattus une heure chacun, de façon vive et pertinente, avec une contribution active de l’assemblée réunissant une cinquantaine de participants. Le président du GIEP Samuel Nemirosky assurait  l’animation avec Yves Vanderveken et Dominique Holvoet qui avaient préparé leur lecture de chaque cas.

Le cas présenté par Omri BICHOVSKI ouvrait les travaux en montrant comment un sujet schizophrène a trouvé appui sur la présence de l’analyste pour sursoir à l’envahissement d’une voix condamnante et moqueuse. Le débat montrait combien les solutions par l’écriture contenait en même temps leur point d’impasse de relancer le sens et combien une neutralisation du sens permettait de tempérer un funeste destin.

Sari EDELSTEIN présentait également un sujet sous la domination d’une voix, ici maternelle, voix dont le statut restait incertain. Le débat a mis en évidence la position de prudence active de l’analyste pour éviter à se retrouver agent de la persécution.

Le travail de Marco MAUAS montrait la pertinence de la formule freudienne « per via di levare » dans le cas d’une jeune fille posant sa question hystérique à la mère, en l’inquiétant par une relation tendre avec un garçon musulman. Le départ de la mère mit à nu la question de savoir quelle place cette relation occupait dans la vie de l’analysante – initiant ainsi le travail analytique.

Laura GUREVICH nous fit revenir avec son cas, sur le statut de la culpabilité déjà interrogé dans le cas de Sari Edelstein. Une femme enceinte s’interroge sur le géniteur, assurée d’avoir commis une faute, cependant non localisable. La structure allusive de son discours indique un trou forclusif où la faute prend valeur de suture.

Le cas de Sergio MYSZKIN commence par un acte manqué – laisser traîner son journal intime de façon à provoquer chez la petite amie de l’analysant la lecture de ses craintes homosexuelles entraînant la rupture amoureuse. A partir de là, le travail analytique mit en évidence l’incestueux d’une pratique érotisée avec la mère, provoquant une rectification subjective dans la vie du sujet. Le débat souligna la dimension d’acting out qui clôture le cas – interrogeant la place que l’imaginaire a pris dans la direction de la cure.

Après cette journée de travail intense, les membres se sont ensuite retrouvés pour une Assemblée Générale où ils furent nombreux à prendre la parole.

Dominique Holvoet et Yves Vanderveken

 

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