Compte-rendu de la journée intercartel de la NLS au Kring voor Psychoanalyse

Activités
des Sociétés et Groupes de la NLS

Activities of the
Societies and Groups of the NLS

“Nous y voilà !”1

 Impressions d’une journée
intercartel de la NLS au Kring voor Psychoanalyse

 

Glenn Strubbe

 

Ce
n’étaient pas seulement les fenêtres que le vent en jouant ouvrait et fermait aux
rayons du soleil qui ont permis une atmosphère de travail particulièrement allègre
et conviviale le samedi 13 juin à Bruges. La journée intercartel clôturait
l’année de travail du Kring. A condition de ne pas y inclure PIPOL, ce que le
responsable des cartels Thomas Van Rumst et le bureau du Kring, eux, n’ont pas
manqué de faire. Cette après-midi s’est déroulée de manière particulièrement
informelle. La première partie était orientée vers PIPOL 7 et traitait le thème
‘Victime !’. Suivaient ensuite des interventions qui étaient le produit du
travail en cartel durant l’année écoulée.


En une
première partie furent commentés et discutés six textes qui avaient paru dernièrement
sur le blog de PIPOL NEWS. La première série comptait Leen Pauwels, Mariela
Vitto et Dewi Dynoodt qui ont commenté un texte de Guy Briole, Maryse Volsan et
Marina Lusa, chacune selon leur propre style. Le fil rouge qui reliait ces
trois présentations était la notion de ‘offer’ tirée du mot ‘slachtoffer’
(offrande sacrificielle = victime (sacrifiée)). L’offrande réelle semble de
retour : alors que ce sacrifice est longtemps apparu de manière partielle
dans l’ordre symbolique, nous voyons aujourd’hui ici et là des signaux du
retour de ce sacrifice dans le réel, ce qui n’est pas exempt d’une tendance à imposer
aux sans voix une voix qui n’est pas la leur. Cette voix est néanmoins la seule
que la machine reconnaisse. Une machine qui, tel un cruel surmoi bureaucratique
qui se déchaîne mondialement, tant dans le champ de la santé mentale que dans
la radicalisation religieuse, gagne fortement en influence.


La
deuxième série était présentée par Els Van Compernolle, David Teetaert et
Pieter-Jan Van Haecke avec des textes de Roberto Pozzetti, Hélène Deltombe et
Solenne Benbelkacen Leblanc. Comment une victime devient-elle un sujet, un
analysant ? Une victime comme enfant, femme, psychotique ou névrosée, en
cure analytique ou en dehors. Est-ce qu’une rectification du rapport du sujet à
la réalité est toujours justifiée, et dans ce cas, à quelles conditions ?
Un sujet peut-il se débarrasser de sa position de victime, là où il s’agit de
son rapport à lalangue ? Et comment interpréter les actions vengeresses
d’Uma Thurman comme La Mariée de Bill dans le Kill Bill
de Tarantino à l’égard de la position féminine ? Ici aussi eurent lieu des
interventions acérées et une discussion particulièrement animée, interrompues
par les cloches qui évoquaient pour Thomas van Rumst le body count des
films de Tarantino.


Pour le
dernier volet étaient présentés deux produits de cartel ayant le cartel-même
comme objet. Marie-Anne Devreese examina le cartel comme élément important de
la formation du psychanalyste au sein de l’Ecole et le mit en regard de
l’atelier de lecture que le bureau du Kring avait mis en place cette année pour
la première fois. Les deux sont nés comme réponse à une crise et fonctionnent
selon le principe de la responsabilité propre à chaque participant. Thomas van
Rumst a souligné la donnée de l’invitation des plus-un, ce qui a conduit à une
différenciation entre la provocation, l’invitation et la rencontre. Vic
Everaert rendit un témoignage aussi authentique que rigoureux du cartel digital
auquel il participa cette année. A première vue, les différences d’avec le
cartel ‘classique’ sont moindres à ses yeux qu’il ne pensait. Le point de
départ se situe dans un premier produit d’un membre du cartel, là où dans un
cartel classique le produit n’est livré qu’à la fin. Mais en effet : la
lecture d’un texte qu’on prend comme point de départ est déjà lui-même un
produit. A la fin de l’année de travail on se rencontre au congrès, en vue
duquel le cartel a œuvré, pour dissoudre le cartel.


Une
vraie rencontre, sur laquelle s’appuie le cartel, n’est-elle pas toujours une
séparation au sens lacanien ?


Durant
cette année, où nous nous sommes déclarés amis de la crise, nous ne pouvons le méconnaître
: tel que nous le connaissions, le produit de cartel est en crise. Je trouvais
cela une invention particulièrement belle comme réponse.


 

Traduction :
Monique de Buck

 


1 Fragment d’une
citation tirée de ‘Kill Bill’. L’exclamation entière retentit ainsi : “Nous
y voilà, Paï Meï!” L’exclamation se réfère au personnage principal féminin qui
« 
se déterre en comptant d’abord sur elle-même » comme l’écrit Solenne Benbelkacem Leblanc dans « Victime du ‘père, cette plaie’.  Une femme s’en débarrasse avec Quentin Tarantino ».


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