Compte rendu de la matinée des cartels de NLS-Québec





Activités
des Sociétés et Groupes de la NLS

Activities of the Societies and
Groups of the NLS

 

NLS-Québec



Compte rendu de la matinée des cartels de NLS-Québec

Par Ruzanna Hakobyan, responsable des
cartels au Québec

Le 20 septembre, à Montréal, eut lieu la
matinée des cartels organisée par NLS-Québec.
Pour la troisième année consécutive, les cartelisants de
Montréal et de Québec se sont réunis pour partager leurs
expériences, leurs questionnements et le savoir qu’ils ont pu
extraire au cours de cette année.
Des sept cartels au travail cette année, cinq participants ont
proposé un exposé. Chaque exposé, soutenu et questionné par un
discutant, fut suivi d’une discussion animée et passionnante
avec la salle.

Ana RENGEL, dans son texte « En quoi La femme n’existe
pas ? », travail issu d’un cartel sur le Séminaire XX de J.
LACAN, est partie de l’aphorisme de Lacan « La femme n’existe
pas », qui lui paraissait au départ énigmatique et injustifiée.
Elle témoigna de son parcours qui l’amena à trouver une réponse
à cette question, et nous l’expliqua fort bien.

Michel JOHNSON poursuivit son travail amorcé l’année
précédente. Il a avancé, au cours de son travail de cartel sur
le cours de J.-A. Miller « L’être et l’Un », sur sa question
« Pourquoi chercher à atteindre au réel déjà ? »
Il a découvert que le réel imbriqué dans sa question-fil
conducteur, eh bien ce n’était peut-être pas celui sur lequel il
avait produit une élaboration ces deux dernières années.
Il y a bien le réel qui met fin à l’existence, le Waterloo du
corps, mais dans le temps vivant, la psychanalyse s’intéresse à
d’autres réels : celui du non-rapport sexuel et celui du
sinthome, entre autres. La formulation introduite par J.-A.
Miller, atteindre, atteindre au réel, « chercher atteindre au
réel », comporte déjà le fait qu’il n’y a pas de garantie,
plutôt même une certaine rareté.
Il conclut son texte : « La psychanalyse comme parlothérapie me
paraît user de la parole pour favoriser un remaniement de la
pulsion. Alors pourquoi chercher à atteindre au réel ? J’ose
ceci : pour associer bien dire à bien vivant. »

Luis VILLA, dans son texte « Le Réel et le savoir »,
issu d’un cartel sur le cours de J.-A. Miller « L’être et
l’Un », parle de ce qu’on ne peut pas nommer. Essayer de définir
le réel en partant de ce que le réel n’est pas : le réel ne
relève ni du sens, ni de l’idée, ni de la représentation, ni du
fantasme. Si on ne peut pas le dire, comment alors le dire ? Il
s’agit d’un déplacement du bla, bla bla de l’inconscient à l’Un
du réel.
Luis Villa indique que le dernier Lacan dissocie le réel et le
savoir, mais aussi le réel et le sujet supposé savoir. Par
contre, il y a un savoir plus modeste, plus réaliste par rapport
au réel, c’est le savoir-faire qui relève de l’inédit, de la
création, de la modification de la fatalité, de ne pas se
laisser emporter par l’Un tout seul.

Sylvie MICHAUD, dans son texte « Le fantasme », travail
issu d’un cartel sur le cours de J.-A. Miller « L’être et
l’Un », posa la question : « Comment se construit le
fantasme ? »
Le fantasme implique le sujet de la parole et l’objet a. Il est
composé des diverses identifications du sujet et il est toujours
phallique. Le fantasme est ce qui cadre la jouissance ; c’est
une fenêtre sur le réel, mais aussi le fantasme protège du réel.
À partir de différents témoignages d’AE, Sylvie Michaud termina
son exposé avec la question que pose Lacan dans le
Séminaire XI : « Que devient la pulsion après la traversée du
fantasme ? »

Les trois exposés de M. Johnson, L. Villa et S. Michaud
provenaient du même cartel dont le Plus-Un était Luc VENDER
VENNET
qui, de Belgique, participa à cette matinée en
envoyant un petit mot :
« Lorsque Lacan a introduit le cartel en tant qu’instrument de
travail de son École, il y a ajouté que ce n’était pas tout
simplement une modalité de travail comme une autre, mais que
c’était un instrument pour des « travailleurs décidés », et que
pour son École, il avait besoin de ce genre de travailleurs.
Être Plus-Un d’un cartel à une si grande distance et seulement
par voie électronique, n’est pas très évident. Mais j’ai eu la
chance d’avoir affaire à des travailleurs décidés. »

Guylaine MASSOUTRE, dans son texte « Rodin, c’est pas
fini », inspiré d’un travail de cartel sur le Séminaire V de J.
LACAN, reprend le Witz freudien pour poser la question : comment
le sens, en tant que tellement-de-sens  peut-il devenir ce
« peu-de–sens » et ce « pas-de-sens » qui fait l’objet du
chapitre V dans le Séminaire V de LACAN ?
En faisant référence à l’exposition qui eut lieu récemment à
Paris Rodin-Mapplethorpe, Guylaine Massoutre, à partir de la
phrase « Rodin, c’est pas fini » prononcée par une visiteuse de
l’exposition, montra comment la phrase devient, par sa
répétition, à l’insu de qui la prononce, un jeu de mots. Au
moment où, répétée avec une intonation différente, elle devient
équivoque : « c’est pas terminé, c’est bâclé, c’est encore
porteur, c’est plein de contrastes et tensions, on n’en finit
jamais avec l’art etc ».

La matinée des cartels devient pour NLS-Québec une tradition qui
témoigne du travail continu qui se réalise dans les cartels.
Grâce à la discussion et aux questions posées pendant la
matinée, les participants ont réussi à mieux cerner les thèmes
sur lesquels ils aimeraient poursuivre le travail. De nouveaux
participants ont montré leur intérêt pour le travail en cartel.
Actuellement, nous sommes en train de constituer les nouveaux
cartels.

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