« Il n’est pas sûr que la psychose ordinaire soit une catégorie objective. » « Il s’agit davantage d’une catégorie épistémique. » « La psychose ordinaire, cela veut dire que c’est une psychose ! » Et si c’est une psychose, alors « vous devez aller plus loin et retrouver la clinique psychiatrique et psychanalytique classique. Si vous ne faites pas cela – et c’est le danger du concept de psychose ordinaire – c’est ce qu’on appelle un « asile de l’ignorance » (…) Un refuge pour ne pas savoir. » « Le terme de psychose ordinaire ne doit pas nous donner la permission d’ignorer la clinique. C’est une invitation à le dépasser. »
« La catégorie de la psychose ordinaire s’origine de la pratique (…) Si vous ne reconnaissez pas (les éléments bien définis de) la névrose et que vous n’avez pas de nets phénomènes de psychose extraordinaire, vous devez alors vous mettre à la recherche de tous petits indices. »
Jacques-Alain Miller, Effet retour sur la psychose ordinaire, Quarto n°94-95
Extrait par Yves Vanderveken