EFP - PIPOL9 NEWS : a-kephalos 10 et Conversation préparatoire à Rennes

L’EUROFÉDÉRATION DE PSYCHANALYSE

PIPOL 9

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	Édito en français \| Edito in english \| Editoriale in italiano \| Edito en español To Acquire or to Cerebralise? – Claire Piette The neuro-scientific craze has not been satisfied with the field of mental health; it has also spread to the field of education. Like a small skylight, this issue illuminates the grip of the “servo” as a cognitive and behavioral management machine. The latter is fitted out with an unconscious. Patrick Paquier traces the effort of neuro-psychoanalysts to locate it and reduce it to non-conscious memory systems. Suddenly, this servo becomes the cause of everything! Psychical life is drained away and at the same time the responsibility of each parlêtre – in the relation with oneself and with the other – becomes little by little ever more displaced. We currently have neuropsychologists, neuro-psychoanalysts, neuro-educators, we will soon have more and more neuro-professors (in Belgium, they are called “orthopedagogues”) who will ensure the correction, by means of “reasonable adjustments”, of all those who suffer from various behavioural disorders. However, these new “neuros” will always be confronted, as Hebe Tizio very rightly points out, with dead ends which result from the fact that “[…] the residence of what is said, of this said (dit) whose knowledge poses the Other as locus” [1] is not to be found there. José Ramon Ubieto attests to the means by which political correctness strives to constrict language, in order to make the “servo” believable. The analytic knowing-how-to-do does not fall under such brain ramblings, but under an artisanal frame which allows one to accommodate that which was not envisioned in the program: roll up one’s sleeves and put one’s all into the zones where scholarly knowledge can only become desirable on the condition of making of the classroom a living space. [1] Lacan J., The Seminar Book XX, Encore, London and New York, W.W. Norton and Co., 1975, p. 96. Translation by Raphael Montague

JOSÉ RAMÓN UBIETO (Barcelona)

Neuroidentidades (TDAH)

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PATRICK PAQUIER (Orléans)

Contingence ?

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HEBE TIZIO (Barcelona)

El nuevo flogisto

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BIBLIOGRAPHIE

1) « Gardons-nous avec soin de transformer les mots en pierres »

-Lacan J., « Propos sur la causalité psychique », Écrits, Paris, Seuil, p. 161.

2) « Il apparaît ainsi que la révolution mise en avant par Freud tend à masquer ce dont il s’agit. Ce qui ne passe pas, révolution ou pas, c’est une subversion qui se produit dans la fonction, la structure, du savoir. »

-Lacan J., Je parle aux murs, Paris, Seuil, 2011, p. 23.

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L’HUMAIN AU REFLET DU NUMÉRIQUE

Mirages d’un nouvel anthropomorphisme

CONVERSATION AVEC PIERRE SIDON

Préparatoire au Congrès Pipol 9

mercredi 20 mars 2019, Rennes

L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres et s’affiche aujourd’hui sur « les écrans du monde entier » [1]. Mais de quoi est-elle le nom ? Réseaux de neurones, machine learning, processus algorithmiques… Les technologies qu’elle recouvre oscillent entre promesses séduisantes et opacités plus douteuses. Dans le champ de la santé psychique, l’intelligence artificielle apparaît sous les espèces de ce qu’on appelle désormais l’e-santé mentale, qui promeut l’usage des technologies numériques dans l’accueil et les traitements, avec le risque que les patients et les soignants se retrouvent parfois avec l’algorithme comme seul partenaire…

Lors de cette soirée, une conversation avec Pierre Sidon, psychiatre, psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne, visera à démêler ce qui revient à la machine, et ce qui échoit encore à l’humain, ce corps qui parle. Car en dépit de la multitude des traitements informatisés de nos vies aujourd’hui branchées, demeure un reste qui s’exprime, entre bug et symptôme.

L’ordinateur et le cerveau sont les reines du bal de l’anthropomorphisme contemporain, au point de disputer leurs danses dans les plus prestigieuses universités des États-Unis, berceaux du transhumanisme. C’est maintenant le devenir du corps parlant qui s’interroge, à travers les applications qui s’y connectent pour le chiffrer et le déchiffrer [2]. Les usages qui sont fait au cas par cas de ces dispositifs numériques nous enseignent non sur une quelconque réponse universelle au malaise du sujet contemporain, mais sur les solutions élues par chacun. C’est ce dont cette rencontre se propose aussi de témoigner.

[1] Wajcman G., Les séries, le monde, la crise, les femmes, Paris, Verdier, 2018, p. 89

[2] Cf. Miller J.-A., « Neuro-, le nouveau réel », La Cause du Désir, n° 98, 2018, p. 117.

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