EFP – Vers le Forum Européen de Rome : Marga Auré, Marie-Hélène Blancard, Noa Farchi

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Le sujet
comme tel est un immigré


Marga Auré



 

C’est une idée très
forte que de penser la fraternité fondée sur le rejet 

Si la haine ne recouvre
pas la pulsion de mort, c’est néanmoins l’une de ses manifestations les plus
importantes. Qu’est-ce que la psychanalyse permet de comprendre sur la
ségrégation ? Comment peut-elle nous éclairer sur le fonctionnement de la
haine et de la pulsion de mort ?

Dans la conception
freudienne de l’Eros universel et unifiant, la haine n’est pas un obstacle,
puisque le lien social se crée par la force de l’identification au leader. La
haine pour Freud ne défait pas les alliances, au contraire, elle peut en créer
et leur donner de la robustesse. Un groupe d’hommes peut se constituer en armée
assassine en suivant son chef. Freud était très pessimiste puisqu’il avait la
certitude du caractère irréductible de la pulsion de mort.

Pour Lacan, le lien social
ne se fonde pas sur l’identification au chef mais plutôt sur le rejet et plus
concrètement le rejet pulsionnel. Il s’agit du rejet de la façon de jouir de
l’autre, considérée comme distincte et différente de ma propre jouissance. Nous
sommes souvent dérangés par les autres et leurs façons de jouir. Lacan en 1970
ne connaît « qu’une seule origine à la fraternité – je parle humaine,
toujours l’humus–, c’est la ségrégation 
[2]». C’est une idée très forte que de penser
la fraternité fondée sur le rejet.

La haine n’est pas
imaginaire comme l’agressivité mais réelle puisqu’elle pointe l’être de
l’autre, et ceci au-delà de sa mort ou de son extermination. La haine
peut ex-ister au-delà de la mort et de l’assassinat de
l’autre. Il n’y a pas d’issue et c’est bien le drame. Il y a une irréductibilité
de haine même dans l’amour et Lacan incite même à penser qu’on ne connaît pas
d’amour sans haine introduisant le syllogisme d’hainamoration. Pour
Lacan, il ne s’agit pas de la confrontation d’Eros contre Tanatos mais de la
présence exigeante de la pulsion de mort, inébranlable, surmoïque, qui revient
toujours à la même place, réelle, au même endroit. Il n’existe pas de barrière
assez puissante contre la pulsion de mort ni contre la haine car elles sont
pour une bonne part non dialectisables.

La haine de l’autre est
souvent le traitement de la haine contre soi-même. Comment expliquer sinon
cette haine qui peut arriver à se manifester par la fascination pour sa propre
mort ? La haine de soi-même est-elle différente de la haine envers le
frère, de la haine du père ? Nous pouvons le voir du côté du rejet de
l’Autre que l’on porte en soi même. Quand Lacan conceptualise l’inconscient il
le fait en l’articulant à l’Autre que chacun porte en soi-même. C’est l’inconscient
qui porte un savoir occulte et bizarre qui se manifeste dans les lapsus, les
oublis, les rêves, les angoisses, mais aussi dans les symptômes. Le sujet
souffre et rejette son propre symptôme comme quelque chose que l’on porte à
l’intérieur de soi-même, mais qui est aussi le plus étranger, extime.
La haine de soi-même porte la trace de ce rejet du sujet envers l’Autre que
l’on porte sur soi-même. C’est pour cela que l’on peut dire que la psychanalyse
se préoccupe du côté le plus obscur de soi-même, du côté que le sujet rejette
en lui.

 

Perspective éthique de la
psychanalyse

Le trajet analytique nous
invite à introduire une perspective éthique qui tienne compte de l’irréductible
de la pulsion de mort et de l’assomption de la responsabilité qu’a le sujet
dans la part d’obscurité qu’il porte en lui. Cette perspective éthique nous
permet d’espérer, qu’en opérant un changement subjectif chez l’individu, cela
ait un impact dans le lien social et une incidence dans le réel en jeu. La
perspective éthique de la psychanalyse comporte donc une implication politique.
Une analyse produit un savoir sur soi-même et une sortie de l’ignorance.
« Tu peux savoir » est l’ouverture qu’apporte la psychanalyse.
« Tu peux savoir » quelque chose de ta façon sombre de jouir, et à
laquelle tu ne peux pas ne pas répondre. « Tu peux savoir » quelque chose
sur cette chose qui gîte en toi et que tu t’obstines à rejeter. Ça peut être
évidemment une réponse, un réveil et en plus un choix politique. Ce choix
politique engage à la transmission de la psychanalyse lacanienne pour
interpréter le malaise dans la civilisation, pour en avertir des impasses et
pour agir, mais agir dans le monde avec nos principes psychanalytiques et avec
les conséquences de ce que nous apprend la psychanalyse.

Une psychanalyse nous
permet d’espérer pouvoir savoir quelque chose de cette partie obscure en
nous-même qu’on appelle l’inconscient. C’est cette partie rejetée et réprimée
du sujet que Jacques-Alain Miller appelle « l’immigrant » :
« Mais, être un immigré, c’est aussi, disons-le, le statut même du sujet
dans la psychanalyse. Le sujet comme tel est un immigré – le sujet tel que nous
le définissons de sa place dans l’Autre. Nous ne définissons pas sa place dans
le Même. Il n’y a pas d’autre chez-soi que chez l’Autre. Pour le sujet, ce pays
étranger est son pays natal. Il y a d’ailleurs quelque signification à ce que
la psychanalyse ait été inventée par quelqu’un qui avait avec ce statut
d’étranger, avec ce statut d’extimité sociale, un rapport natif.

Ce statut d’immigré met en question le
cercle de l’identité du sujet.
Ça le voue à la rechercher à travers les groupes, à travers
les peuples et les nations. C'est là que l'on doit se demander ce qui fait que
l'Autre est l'Autre, et quelle est la racine de son altérité. (…) Quel est
l'Autre de l'Autre ? Vous n'êtes pas sans savoir que Lacan s'en est posé la
question. Il lui a donné diverses réponses, la plus évidente étant que l'Autre
de l'Autre est le sujet.
»[3].

 

 

[1] J.-A. Miller, Extimité, leçon du 27/11/1985, inédit.

[2] J. Lacan, Séminaire 11/03/1970, Sem XVII, L’envers de
la psychanalyse, p.132.

[3] J.-A. Miller, Extimité, leçon du 27/11/1985, inédit.





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Disparus en Méditerranée : des corps sans nom

 

Marie-Hélène
Blancard

 

 

Le samedi 18 avril 2015, un chalutier sombre au large des côtes
libyennes avec près de 800 migrants à bord*. Le bateau devait être vendu à la
casse, une aubaine pour les passeurs qui pouvaient rentabiliser leur achat en
augmentant le nombre de passagers. Pour une place sur le pont, il fallait
débourser 800 dollars, et 300 dollars pour s’entasser dans la cale. Les
passeurs confient la barre de la frêle embarcation à un Tunisien et un Syrien,
tous deux jeunes et inexpérimentés.

A la nuit tombée, un premier appel de détresse parvient au Centre de
coordination des secours maritimes à Rome. Le chalutier ayant été repéré dans
la zone de sauvetage libyenne, c’est le navire le plus proche qui est désigné
pour mener une opération de secours. Ce soir-là, c’est le King Jacob, battant pavillon portugais. Les autorités italiennes
demandent au capitaine de changer de cap pour se diriger vers le chalutier, en
même temps qu’un bâtiment militaire italien, patrouillant dans le secteur. Le
capitaine aperçoit une lumière dans le noir et distingue une petite embarcation
sur laquelle est entassé un nombre incroyable de personnes. Il décide d’arrêter
les moteurs et appelle son équipage sur le pont pour procéder à une opération
de sauvetage. Mais le chalutier vire de bord et accélère, se dirigeant droit
vers le King Jacob. Le choc est
fatal. La frêle embarcation tangue sous les mouvements des migrants affolés, se
retourne et sombre en quelques minutes.

Sur les 800 passagers, 28 survivants seulement. Parmi eux, les deux
hommes qui tenaient la barre, considérés comme responsables du naufrage :
ils passeront en jugement et seront lourdement condamnés. Tous les autres
passagers ont été engloutis par la Méditerranée.

Le lendemain du naufrage, le Premier ministre italien Matteo Renzi
organise une conférence de presse et exige la tenue en urgence d’un sommet
européen. L’opération de secours Mare Nostrum, menée par la seule Italie, vient
de prendre fin, remplacée par l’opération Triton de Frontex, et le nombre des morts a aussitôt augmenté. Pendant le
seul mois d’avril 2015, on a dénombré 1222 disparus. C’est à ce moment-là que
les politiques ont commencé à parler de « crise migratoire », et que
toute la presse a repris cette expression. Mais de quelle crise parle-t-on? Du
nombre grandissant de migrants, ou de l’impuissance de l’Europe à s’organiser
pour faire face à une telle situation ?

Lors de sa conférence de presse, Matteo Renzi martèle la nécessité
d’une solidarité européenne, ne serait-ce que pour arrêter les trafiquants
qu’il compare à des esclavagistes. Il évoque la dignité humaine :
« Nous ne pouvons pas penser que ce sont des chiffres qui sont morts. Ce
sont des êtres humains ». Puis il annonce que l’Italie fera tout pour
récupérer l’épave, « par respect pour les morts ». « Nous
voulons leur offrir une sépulture digne », conclut-il.

C’est la première fois qu’un Etat européen se préoccupe de rendre leur
humanité à des migrants disparus en Méditerranée, en forçant le public à les
voir, à les compter un par un, en cherchant à les identifier. Pourquoi ces
morts n’auraient-ils jamais de nom, alors que les vivants sont enregistrés dès
leur arrivée, leurs empreintes digitales stockées dans des bases de données
communes, accessibles à toutes les polices européennes ? Pour les morts,
il n’existe rien en Europe. Les corps qui échouent sur les plages deviennent le
souci de ceux qui doivent les ramasser et les enterrer, et chacun se débrouille
tant bien que mal.

L’Italie a tenu sa promesse. Après plus d’un an de recherches et
d’opérations en mer, l’épave qui reposait par 150 mètres de fond a été
renflouée en prenant soin que les corps ne soient pas éparpillés. Une fois
récupérée, elle est arrivée en Sicile sur une base militaire de l’OTAN. Le coût
de l’opération, exclusivement financée par le gouvernement italien, a atteint
neuf millions d’euros. Il a fallu deux semaines aux pompiers volontaires, venus
de toute la Sicile, pour remonter 458 corps dans des sacs mortuaires. Dans la
cale de 45 mètres carrés, il y avait 203 personnes entassées : cinq corps
par mètre carré.

Le travail du médecin légiste et de son équipe a commencé : un
patient travail d’identification à partir des objets personnels récupérés sur
les victimes, avec l’objectif de rechercher les familles. Il leur faudra ouvrir
chaque sac, procéder à une autopsie, faire des radios 3D du crâne, prélever des
échantillons pour des analyses ADN, photographier les habits et les objets
retrouvés dans les poches. Pour chaque victime, remplir minutieusement un
formulaire détaillé de plusieurs pages, indiquer les tatouages, les dents
manquantes, les cicatrices et les traces de fractures.

Une fois le travail des légistes et des anthropologues terminé sur
place, les échantillons d’ADN et les effets personnels sont envoyés à
l’Institut Labanof, à Milan. Ils rejoignent ainsi les corps repêchés au moment
du naufrage et ceux retrouvés au fond de la mer : un total de 675
« unités » qui passeront entre les mains expertes du médecin légiste,
le docteur Cristina Cattaneo. La directrice de l’Institut travaille depuis plus
de vingt ans à la recherche des disparus et à l’identification des migrants.
C’est elle qui a formé le personnel sur la base, ainsi que les pompiers
confrontés à l’horreur, car la plupart n’avaient jamais eu affaire à des noyés.
Désormais elle voudrait sauver l’épave de la destruction prévue par les
autorités italiennes, afin de la transformer en musée. Pour elle, cette épave
est le symbole de tous les autres naufrages, moins spectaculaires et moins
coûteux. 

En collaboration étroite avec le Bureau des disparus, elle a mis au
point une procédure pour essayer de donner aux morts un nom, un prénom et une
date de naissance. Toutes les informations recueillies lors de l’autopsie sont
rassemblées dans une banque de données commune. Mais comment retrouver les
familles lorsqu’on ne connaît pas avec certitude le pays d’origine des
victimes ? Il faudrait au moins pouvoir constituer un fichier central
européen. Pour le moment, les familles sont recherchées par l’intermédiaire des
associations, des consulats et des réseaux sociaux.

Beaucoup de victimes ont été inhumées dans le cimetière de Catane, qui
est devenu immense, une ville dans la ville. Pour gagner de la place, les
tombes contiennent chacune trois corps. L’emplacement est marqué de minuscules
pancartes plantées sur des tiges en fer, avec un numéro pour chaque corps non
identifié.

En 2015, l’année du naufrage du chalutier, 3675 personnes ont péri en
Méditerranée.

L’immense majorité, 2794 personnes, se sont noyées en tentant de
rejoindre l’Italie. La plupart des victimes reposent au fond de la mer. Celles
dont les corps sont repêchés sont enterrées dans des tombes anonymes, dans les
cimetières de Sicile, mais aussi en Grèce, en Turquie, en Espagne, en Libye, en
Tunisie. Personne n’en connaît le nombre exact. L’Europe est devenue la
destination la plus dangereuse du monde.

* Cf. « Les disparus », série sur les migrants, à lire par
épisodes sur le site internet LesJours.fr


************************************


La prostituée
– une incarnation paradigmatique de l'étranger

 

Noa Farchi

 


En ce qu’elle incarne la sexualité
refoulée avec son corps propre, la prostituée est l’étranger paradigmatique.
Lacan parle en Séminaire V du phallus « en tant qu'il est ce qui habite la
prostituée »1. Cette exclusion structurale a comme conséquence un exil de la
fonction de la parole, car le sujet devient strictement un corps à jouir. Le
cas des personnes victimes de la Traite des Etres Humains (TEH) exemplifie la
précarité de telles personnes, non seulement comme objet sexuel, mais sans
aucune inscription légale.

La loi sur la pénalisation des clients de
la prostitution a passé au Sénat français en février 2016. Elle a été suivie en
avril 2017 par le décret relatif à l'aide financière à l'insertion sociale et
professionnelle des personnes engagées dans le parcours de sortie de la
prostitution. Cette démarche législative a permis l’inauguration de projet
'pilotage' pour des femmes victimes de traite dans une association dédiée à
l'accompagnement des personnes en situation de prostitution à Paris. Ce projet
inclut hébergement, aide financière, accompagnement social individuel et des
groupes de parole – dont je suis en charge.

Nous pouvons constater dans le parcours de
ces femmes d’origine africaine deux moments d'insupportable qui les poussent à
s’extraire du lien social et passer à l'acte. Le premier moment au pays
d'origine, est la décision de quitter le pays pour aller en Europe. Chacune est
poussée par ses propres motivations, que ce soit la fuite de l'excision ou de
mariage forcé, la fuite de menace violente de vengeance (familiale ou autre),
ou une nécessité économique. Une mauvaise rencontre avec le proxénète fait que
ces femmes parient sur l'Europe 'blanche' de peau, 'dorée' d'argent. Ce pari se
révèle une piège car, à leur surprise, le lendemain de leur arrivée elles sont
conduites à faire la prostitution.

A ce moment, il apparaît que leur
situation comme migrante a au moins deux facettes : la première est celle du
choc de se retrouver en situation de prostitution avec une dette énorme à
rembourser. L’autre est celle d’une cassure de la garantie de l'Autre à qui
elles ont fait confiance pour conduire leur vie. La « maman » qui se charge
d'elles, non seulement leur a menti, mais elle jouit de son pouvoir et devient
même une menace plus grande que le client. De plus, il y a le traitement
dégradant du corps qu'elles subissent quotidiennement par l'autre.

Être étranger à quoi, sinon à la parole
telle que l'Autre pourrait la garantir ?

Ce qui est remarquable dans leur chemin de
sortie de la prostitution, c'est que leur accès à la rencontre amoureuse et
sexuelle avec l'homme est beaucoup moins abîmé que leur accès à la parole.
Incarner l'objet sexuel n'était pas dévastant pour la plupart de ces femmes.
Elles considèrent l'inclination de l'homme vers l'acte sexuel compréhensible,
que ce soit avec une prostituée ou pas. C'est la découverte de l'inhumain de la
jouissance qui est abjecte, et que l'Autre, donc, ne présente aucune garantie
par rapport à la parole. Alors, à quoi bon parler ? Que la parole à l'autre, et
la parole de l'Autre soit vidée de sa consistance est au cœur de ce projet
d'accompagnement des femmes victimes de TEH.

C'est l'inhumain de la jouissance et les
conditions de vie épouvantables qui les poussent à la décision de quitter la
prostitution. Une femme a témoigné que la première période après la
prostitution était une épreuve plus importante que le début, malgré tout. Sans
papiers, sans domiciliation stable, sans langue, sans lien social, et, sans
revenus, les conditions de survie sont devenues très précaires. Même le billet
d'argent comme dernière trace du symbolique, n'est plus présent. Dès leur
arrivées à l'appartement, leur demande constante était, donc, d'avoir des
papiers.

Etant un projet unique en France, quelques
mois de leur logement dans l'appartement, une visite de la ministre française
des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes a été organisée. Elles sont
honorées, et se sentent rassurées à l’idée que leur situation légale va se
résoudre prochainement. Pourtant, quelques mois plus tard, elles se rappellent
la visite, et des éclats de rire jaillissent à l’évocation d’une phrase précise
que le ministre a prononcée. Une des femmes la cite de mémoire : « La société
française doit payer pour ce qu'elle vous a amenées à faire ». Pourquoi le rire
?! « Qu'est-ce que ça veut dire 'la société française doit payer pour ses
actes' ? » s'étonne la femme, « personne ne m'a obligée de faire la
prostitution ! » en indiquant la période de prostitution après sa fuite du
proxénète.

Ce rire signe un refus de continuer à être
l'objet, cette fois-ci, de l'institution. Par exemple, un refus de faire une
demande d'asile pour ne pas passer par les interrogations administratives, ou,
un refus d'apprendre le français jusqu'à l'arrivée des conditions d'amour dans
le transfert. Le refus de la politique de victimisation insiste sur le droit de
se défendre comme sujet qui choisit – à tort ou à raison – comment se faire
aider pour construire son chemin.

  

1 Lacan J. Le Séminaire livre V, Les
formation de l'inconscient. Seuil, p. 328.

  

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