IVè Journées de la Société Bulgare de Psychanalyse Lacanienne


 
Activités des Sociétés et Groupes de la NLS
Activities of the Societies and Groups of the NLS

 
IVè Journées  de la Société Bulgare de Psychanalyse
Lacanienne

29 et 30 Novembre 2014

"Que veux-tu ?", rivalité,
amour, désir

« sans doute y a-t-il plus névrosant que de
perdre le phallus — c’est de ne pas vouloir que l’Autre soit châtré »
[1]

 

Les thèmes des trois premières journées bulgare
forment un triptyque : Les pères, les mères, les enfants, soit les figures du
triangle oedipien. Un tabouret tient sur trois pieds mais pour Lacan c’est
lorsqu’elle en comporte quatre que la structure subjective est correctement
ordonnée.

Ce quatrième terme a pour nom le phallus
comme nom ultime du désir. « Ultime » car la tentative de Lacan de
signifiantiser la jouissance en faisant du phallus le signifiant du manque de signifiants,
rencontre dans le Séminaire VI son
culmen mais aussi sa limite. Autrement dit, tout de la jouissance ne peut
passer par les défilés du signifiant. Le désir, mis à l’honneur dans ce
Séminaire, désigne le signifié de la demande inconsciente
[2].
Il court à travers nos paroles sans pouvoir être épinglé, cerné, attrapé. Ce
désir aliéné au signifiant est en même temps un désir mort, un désir prisonnier
de notre condition d’être parlant. C’est la raison pour laquelle Jacques-Alain
Miller a mis l’accent, pour lire ce Séminaire, sur le fantasme comme recours
vivifiant lorsque l’Autre ne répond plus. Le silence de l’Autre s’équivaut tout
aussi bien au silence des femmes sur leur jouissance, qui troublait tant Freud.
Il s’interrogeait :  que veut une
femme ? Ce silence n’est pas un refus de dire leur secret mais bien plus
un impossible à dire. Ce point d’indicible est sans aucun doute ce qui fait
parler, et par là ce qui fait désirer. Le désir de l’homme trouvant sa source
dans le désir de l’Autre, surgit alors la question vertigineuse du thème de ces
journées : que veut l’Autre ?

Lacan a fait du signifiant phallus un
point pivot du langage à partir duquel toute signification s'articule. Mais lorsqu’il
n’y a plus de mots pour dire la chose, lorsque les signifiants manquent à dire,
il ne reste que l’objet qu’on ne peut pas demander, c’est-à-dire le recours au
fantasme dans lequel l’autre est impliqué. Mais de quelle façon le serait-il ?

Est-ce comme semblable et rival dans les jeux de prestances, de
domination et de soumission évoqués par Lacan où, dit-il, le sujet se défend
avec son moi ?

Est-ce comme Autre de l’amour dont l’ouverture du Séminaire nous indique
d’emblée qu’aucune plénitude de réalisation de l’amour n’est à attendre, et « que,
si le désir semble en effet entraîner avec soi un certain quantum d’amour, il
s’agit très souvent d’un amour qui se présente à la personnalité comme
conflictuel, d’un amour qui ne s’avoue pas, d’un amour qui se refuse même à
s’avouer »
[3].

Ou encore est-ce comme objet petit (a), cet objet qui prend la place de
ce dont le sujet est privé, à savoir du phallus, « […] jusqu’à devenir ce
véritable leurre de l’être qu’est l’objet du désir humain »
[4] ?

Entre rivalité, amour et désir pourront se
décliner diverses situations cliniques où la question de l’opacité de l’Autre
dans la rencontre trouve sa réponse singulière en chaque cas. Rivalité
fraternelle, jalousie amoureuse, sublimation perverse, autant de réponses
singulières à l’absence de réponse universelle à l’énigme posée par l’être en
tant qu’il parle.

 


[1] Lacan J., Le
Séminaire, Livre VIII, Le transfert,
texte établi par J-A Miller, Paris, Seuil, coll. Champ freudien, 1991,
p. 274.

[2] C’est ainsi que Lacan nomme à ce moment, la pulsion, qu’il écrit S barré
poinçon D

[3] Lacan J., Le
Séminaire,Livre VI, le désir et son interprétation
, Paris, La Martinière –
Le Champ freudien,  2014, p.13

[4] Ibid. p. 370

Référence :

Nous
prendrons comme axe de travail le Séminaire
VI
qui a déjà été travaillé l’an passé, principalement l’introduction où
Lacan reprend la construction de son graphe et du Che Vuoi qui l’anime. Ainsi
que la partie sur « la dialectique du désir ».

Jacques-Alain
Miller a donné plusieurs conférences pour orienter la lecture du Séminaire VI.
Nous retiendrons principalement celle donnée à Athènes, l’Autre sans Autre publiée
dans Mental et dans Hurly Burly, ainsi que son introduction à la lecture du
Séminaire VI, paru dans La Cause du
désir » n°86, p. 62 et suiv.

Jacques-Alain
Miller, Les paradigmes de la Jouissance (La
Cause freudienne 43
), particulièrement le développement sur le paradigme 2,
la signifiantisation de la Jouissance, est un repère robuste pour situer la
place du désir dans ce moment de l’enseignement de Lacan.

 

 

 

     

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