Jacques-Alain Miller au théâtre Coliseo
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Buenos Aires, samedi 26 avril 2008. Une foule se presse à l’entrée du théâtre Coliseo pour entendre Jacques-Alain Miller. Le titre de la conférence n’a pas été annoncé. Et pour cause : au moment de choisir celui-ci, aucune idée ne lui est venue. Prenant au sérieux ce “blanc”, J.-A. Miller se met à la tâche de l’analyser.
On découvre ainsi les ressorts d’une prise de parole en public. Celle-ci ne tient pas seulement à son thème ou à son contexte, mais à une structure où s’entrecroisent le nom propre de l’orateur, ce qu’il représente, mais aussi ce qui lui manque, ainsi que la façon dont il peut, ou non, incarner la cause du désir.
Enseigner la psychanalyse, c’est affronter ce qu’on ne veut pas savoir ; cela vaut dans la mesure où c’est aussi un “s’analyser soi-même”, souligne J.-A. Miller. Cependant, toute interprétation laisse un reste, une opacité, qui fait le lit du symptôme.