Sofia : le laboratoire belgo-bulgare du Cien
L’enfant et ses symptômes – Cycle 2012-2013 – La psychose infantile
Animé par Guy Poblome, avec la participation de Vessela Banova et Dominique Holvoet
Ces 2 et 3 février s’est tenu à Sofia en Bulgarie le premier module de l’année du cycle “L’enfant et ses symptômes” assuré et organisé par le Champ freudien via le laboratoire belgo-bulgare du CIEn. Ce cycle, organisé pour sa huitième année, porte cette fois sur la psychose infantile. La matinée du samedi fut consacrée à une introduction à la question des psychoses de l’enfant à partir de la conception structurale de la psychose telle que Jacques Lacan l’a élaborée dans sa “Question préliminaire à tout traitement possible de la psychose”. L’étude s’est spécialement arrêtée sur la reprise de l’Oedipe freudien par Lacan dans la métaphore paternelle, la fonction symbolique du père et les effets au niveau de la signification phallique pour ensuite esquisser les conséquences de la forclusion du Nom-du-Père.
L’après-midi du 2 et la matinée du 3 février furent consacrées à la discussion de cas cliniques d’enfants proposés par des collègues bulgares. Je dois dire que j’ai été impressionné par plusieurs choses. D’abord, la Bulgarie est en train de transformer avec courage et détermination les grandes institutions de l’époque d’avant la chute du mur où régnait ce que Lacan a appelé l’anonymat du désir avec des conséquences ravageantes pour certains enfants présentant des signes d’hospitalisme. Ensuite, j’ai été frappé par la force d’invention et le sens clinique des collègues bulgares face à l’impossible à supporter de la clinique, surtout par l’authenticité du désir des intervenants qui ont transmis leur travail pour lesquels il m’a semblé que chaque fois, il y a eu un effet de rencontre qui a transformé l’enfant, mais aussi le praticien. Enfin, j’ai été impressionné par la puissance de l’effet de transmission de la psychanalyse d’orientation lacanienne par les collègues bulgares qui l’ont initiée et soutenue sur place, effet qui permet à des praticiens de trouver à lire un comportement comme un symptôme. Il y a un last but not least, l’accueil très chaleureux des collègues bulgares a rendu ces deux journées très joyeuses.
Guy Poblome