LICHETTES – Perla Miglin – Vers le Congrès 2019 de la NLS

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Le livre, Une histoire du Sionisme par Georges Bensoussan a été indiqué à Marco Mauas par Jacques-Alain Miller à peu près au moment de la parution du LQ. Prenant cette recommandation à la lettre, je me suis empressée de lire ce livre. Dans mon cas, l’abandon de la diaspora, s’accompagnant de la perte d’une identité juive, m’a fait plonger dans le fait que dans la langue il n’est pas possible de dire a=a, et qu’il est possible de se contenter du raisonnement élémentaire permettant de voir qu’il n’y a pas de « tout », que rien n’est tout.

Cette plongée fut accompagnée de sentiments de dépersonnalisation et d’angoisse, qui m’ont amenée à demander une psychanalyse, traitant du « réalisme de la structure ».

Cet « Israel » dans lequel je suis arrivée m’était complètement étranger, mais l’angoisse qui m’envahissait quotidiennement jusqu’au point de me paralyser m’indiquait la présence d’une extimité dont je ne trouvais pas l’envoyeur. Là où s’était perdue cette identité juive, venaient s’organiser les signifiants qui, dans mon enfance, permettaient de filtrer la galut [exil] de mes grands-parents paternels et maternels qui étaient arrivés dans les colonies du Baron Hirsch dans le Nouveau Monde. Quelques pages de ce livre arrivent à décrire l’itinéraire, me plongeant à nouveau dans cette époque… Immigrants de la Russie et de la Palestine… La traduction permanente à laquelle m’a exposée l’immigration m’a révélé le principe de la logique signifiante, à savoir que « rien n’est tout [1] », qu’il y a toujours un plus d’opérateur de totalisation, un excès, qui va au-delà de l’ensemble sur lequel il opère. Ce que Lacan appelle S(A/), et résume le principe de « rien n’est tout », c’est-à-dire, il y a toujours un « plus … ».

J’associe ce principe à ce que nous dit Freud dans ces textes de 1895-1897 sur le fait que dans la vie sexuelle il doit exister une source indépendante de déplaisir, que c’est de la jouissance que le sujet se sépare, qu’il y a un nœud originaire entre le savoir et la jouissance. Je peux donc faire ce nœud, fruit d’une contingence. 

 


 

 


[1] Lacan, J., « Radiophonie », Autres écrits, Seuil, Paris, 2001, p. 440.
 


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