Montréal – 4e Journées d’Étude de NLS-Québec

Les 4e Journées d’étude de
NLS-Québec se dérouleront sur le thème des formations de l’inconscient, en
interrogeant leur place et leur interprétation, à un moment où l’esprit de
l’époque est moins porté à l’écoute du un par un qu’à la médicalisation de tout
pour tous.

Freud s’intéresse au rêve, au mot
d’esprit et à tous ces oublis, erreurs et autres maladresses qu’il a rangés au
titre de la psychopathologie de la vie quotidienne, comme il s’intéresse au symptôme
: en tant que ces éléments échappent tous au sens. Ils lui sont adressés par
des sujets qui tentent d’articuler quelque chose de ce qui leur échappe, et
l’énigme de ces clocheries ne surgit pas sans surprise pour eux et pour
l’analyste. Lacan a reconnu dans cet effet de surprise la marque de ce qu’il
nommera les formations de l’inconscient. Mais aujourd'hui, on peut se demander
si ces dernières peuvent encore nous étonner. Freud a identifié dans le rêve un
point irréductible au savoir, un Unerkannt – un non connu, impossible à
connaître –  qu’il nomme l’ombilic du
rêve et qui appelle à la suspension de l’interprétation. C’est le caractère de
jouissance du symptôme qui pour Lacan posera aussi la question de la limite de
l’interprétation (Séminaire X). À l’heure du pousse-à-la-norme pour le
clinicien d’un côté, et de la pluralité des modes de jouir pour les sujets de
l’autre, quelle place est encore réservée aux formations de l’inconscient, dans
le sens commun de la vie quotidienne, mais aussi dans une clinique orientée par
la psychanalyse lacanienne ?

Peut-on dire que les formations
de l’inconscient ont encore ce pouvoir de receler l’énigme de l’appel au désir
ou, selon la métaphore de Lacan (Séminaire V), de « l’appel de la création
significative » dont l’interprétation pourrait être le nom ? Si l’énigme est
adressée à un Autre, dans le transfert, comment l’interprétation peut-elle être
maniée ?

 

Samedi 8 avril, un exposé de Luc
Vander Vennet introduira le thème « Place et interprétation des formations de
l'inconscient ». Puis, suivront la présentation de 4 cas cliniques par Ruzanna
Hakobyan, Anne Marché Paillé, Eléa Roy, Anne Béraud. Ces cas seront discutés
par nos deux invités.

Le dimanche 9 avril sera consacré
à la présentation d'un cinquième cas clinique par Lieve Billiet, puis à une
séquence d'A.E. avec Véronique Voruz qui témoignera de son expérience
analytique. Son exposé sera suivi d'une conversation.

Les Journées seront suivies d’une
présentation et d’un débat débat autour de la revue The Lacanian Review, revue
anglophone de la NLS et de l'AMP, dont Véronique Voruz est rédactrice.

Back to list