PIPOL NEWS 17: Appel à contributions pour les simultanées cliniques de PIPOL 6






 

PIPOL NEWS 17

21.01.2013

Français

 

Appel à contributions pour les simultanées
cliniques de PIPOL 6

La force des simultanées

Les
simultanées du deuxième Congrès Européen de
Psychanalyse, PIPOL 6, sous le titre « Le cas,
l’institution et mon expérience de la psychanalyse »
seront l’occasion de forger une foule qui ne parle pas
d’une seule voix, mais avec une pluralité
d’énonciations singulières. Ainsi, conformément à
l’ère d’Après l’Œdipe, nous pousserons notre
intérêt pour la diversité de la pratique
psychanalytique en Europe à l’extrême du un par un.
Ce type particulier de foule, où chacun s’efforce de
cerner ce qui le différencie absolument de tout autre,
est le socle de notre « force matérielle ».

L’institution du psychanalyste 

Pour le
psychanalyste, l’institution est un discours,
c’est-à-dire un mode de lien social qu’il installe
dans les lieux où il déploie son acte1.
Derrière le divan, l’analyste établit un rapport
sérieux à une « autre scène », soutient l’hypothèse
que les ratages de la parole veulent « dire quelque
chose », et manie l’équivoque signifiante afin de
produire des effets de vérité. Outre ces trois pôles :
l’inconscient, le sujet supposé savoir, et
l’interprétation, le dispositif institué par le
psychanalyste a la particularité de laisser la place
du maître vacante, afin de permettre au sujet d’y
déposer ses propres signifiants-maîtres.   

En sortant
de son cabinet, le psychanalyste ne sort pas pour
autant de son discours. Analystes et analysants qui
opèrent dans des institutions de soin de « santé
mentale » s’y déplacent avec le discours du
psychanalyste. Que le maître ou le savoir s’incarnent
dans ces lieux n’est qu’une donnée supplémentaire que
le praticien de la psychanalyse doit prendre en
considération dans le calcul de son action. Par
ailleurs, cette présence du maître et du savoir
l’expose à des cas qui se rencontrent rarement en
cabinet. En effet, le sujet déboussolé, le non-dupe,
celui qui n’arrive pas à accrocher l’énigme de son
existence à une signification quelconque, vient
trouver dans cette présence une modalité de lien
social, une alternative discursive qui l’arrime au
signifiant, lui procure des identifications et
soutient son être.

Derrière l’écran du langage

Mais pour
le psychanalyste, l’institution ne se limite ni à une
machine à produire de l’aliénation, ni à un appareil
de solidification des identifications. Une fois que le
sujet a trouvé un apaisement dans un cadre discursif
qui se soutient du langage commun, le praticien
orienté par la psychanalyse s’applique à défendre la
singularité qui résiste au code de l’Autre. Il tente
de lire lalangue qui précède la parole du
sujet, lettre qui lui permettra de nouer un lien
symptomatique qui se passe de l’institution en tant
qu’incarnée par le maître.

Quand l’Un-tout-seul
rencontre un autre

Nous
savons, depuis PIPOL 5, que le cas exposé dans nos
colloques n’existe pas comme tel2. C’est
une construction du praticien, et le praticien y est
présent comme Velázquez dans Les Ménines.
Reste à savoir s’il est présent par son fantasme, ses
idéaux, et ses identifications, ou au contraire par
son style le plus intime, déterminé lors de la
rencontre traumatique du signifiant avec le corps. À
partir du moment où le praticien commence à avoir un
écho de sa singularité la plus privée dans le cadre de
son expérience de la psychanalyse, il peut creuser une
place et manier la singularité du sujet qui lui parle.
C’est dire que le travail en institution se pratique à
partir de ce que l’expérience de la psychanalyse
enseigne au praticien sur son rapport le plus
authentique au réel. Ce rapport aux singularités et au
réel, allégé des défenses, lui permet, selon le cas,
de renforcer l’arrimage du sujet à l’Autre de
l’institution quand il le faut, ou bien de soutenir
chez le sujet un travail sur la lettre, une
élaboration de sa lalangue, afin de border la
jouissance qui l’envahit3.

Invitation 

Nous invitons les patriciens de la
psychanalyse en Europe à parler à partir de cette
place de praticien-analysant, en nouant trois
fils : le cas, l’institution et l’expérience de la
psychanalyse du praticien. Il vous est demandé, vous
qui souhaitez participer aux simultanées en tant
qu’orateurs, d’illustrer un événement clinique, en
montrant comment votre expérience de la psychanalyse
vous a permis d’opérer avec le cas et l’institution,
tout en prenant le réel en jeu comme appui de votre
action.      

 

Pour terminer, rappelons cette
définition mobile que nous avons donnée de
l’institution. L’analyste transporte son discours dans
sa valise. Il l’installe là où il est et, par son
éthique, qui consiste à écraser l’universel par le
singulier4, il vise le point
Un-tout-seul
qui échappe à l’institution. Par
conséquent, tous les collègues sont invités à
participer aux simultanées cliniques de PIPOL 6, même
si leur institution se limite au divan5.

 

Informations pratiques

Toutes les séances simultanées se
dérouleront le premier jour du congrès, soit le samedi
6 juillet 2013, de 10h à 13h et de 15h à 18h. Les
textes peuvent être écrits et présentés dans une des
cinq langues du congrès : anglais, français, espagnol,
italien et néerlandais. Ils sont à envoyer d’ici le 16
avril 2013 à minuit à Laura Petrosino, secrétaire des
simultanées (
mlpetrosino@gmail.com), et à Gil
Caroz (
gil.caroz@skynet.be). Les
textes sélectionnés seront travaillés avec des «
mentors », afin de permettre à chaque orateur de
prendre la température de l’Autre et d’affiner son
travail avant le Congrès.

 

Quelques indications techniques
concernant le texte :

–     L’ensemble ne doit pas dépasser
les 9000 signes, espaces compris (15 minutes de
parole).

–          Caractères : Times New
Roman.

–          Taille de police : 12

–          Format du fichier :
Document Word 97-2003

–          Nom du fichier :
NOM-LANGUE (par exemple : COHEN-FRANÇAIS) 

–         En haut de la première
page, centrés : Titre du texte et en dessous vos nom
et prénom. 

 

Gil Caroz

Directeur
de PIPOL 6

EuroFédération
de Psychanalyse

 

 

1 MILLER
J.-A., « Vers PIPOL 4 », Mental n°20, février
2008.

2 MILLER
J.-A., « Parler avec son corps », Mental
n°27/28, septembre 2012.

3 CAROZ G.,
« Introduction aux simultanées cliniques de PIPOL 6 »,
PIPOL NEWS 2
, 01-11-2012

http://www.europsychoanalysis.eu/index.php/site/page/fr/7/fr/bulletin/#article-box-155 

4 LACAN J.,
« Lituraterre », Autres écrits, Paris, Seuil,
2001, p. 16.

5 BASSOLS
M., « Présence de l’institution dans la clinique », PIPOL
NEWS 4
, 13-11-2012

http://www.europsychoanalysis.eu/index.php/site/page/fr/7/fr/bulletin/#article-box-157  

 

 

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Deuxième Congrès Européen de Psychanalyse

Après l’Œdipe

Diversité de la pratique psychanalytique en
Europe

Les 6 et 7
juillet 2013

 

Au SQUARE

Brussels
Meeting Centre

Mont des
Arts 1000 Bruxelles

(Entrée :
cube en verre)

 

Traductions 
simultanées

En anglais,
espagnol, français, italien, néerlandais

 

Inscriptions
en ligne :
www.europsychanalyse.eu

Renseignements
:
+32 (0)483 365 082 | info@europsychanalyse.eu

 

 

 

 

 

 


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