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Le
corps, le visible et
l’invisible
Conférence prononcée en
conclusion du congrès ENAPOL
VII Miquel
Bassols
Disons
alors que pour la psychanalyse, l’empire des
images repose en premier lieu sur le pouvoir de
l’invisible, de l’invisible du phallus qui
brille par son absence dans le corps de la mère.
Ce côté invisible de l’objet ne vient pas se
localiser n’importe où, il vient s’incarner en
premier lieu dans le corps de l’Autre. Celui-ci
est le premier pont, le premier nouage du corps
avec l’invisible qui marquera l’expérience du
sujet avec son propre corps, et avec ses images.
C’est à partir de là, de ce qui n’a pas d’image,
de ce qui manque dans l’image du corps de
l’Autre, que viendra s’ordonner le monde des
images pour chaque sujet.
O
corpo, o visível e o
invisível
*** The
Body, the Visible and the
Invisible
El
cuerpo, lo visible y lo
invisible
*** Il
corpo, il visibile e
l’invisibile
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ENTREVISTA
Antoni
Vicens par Anaëlle
Lebovits-Quenehen
Vicens
–
Mais la chair et le corps, Jacques-Alain Miller
semble montrer que la chair est du coté du réel,
donc quelque chose qu’on n'arrive jamais à
saisir comme tel, on saisit le sens, saisit le
tissu, mais on voit l'anatomie et
l'anatomopathologie […]: comment la médecine
entre dans le corps par la chair morte, et donc
il y a quelque chose qui n'est jamais saisie par
la médecine occidentale.
Anaëlle–
On pourrait dire au fond que c'est le vivant qui
n'est jamais saisi dans la médecine
occidentale…
Vicens–
Tout à fait, ouvrir quelque cadavre c'est
l'imperative de l’anatomopathologie sur laquelle
se fonde la médecine occidentale, […] c’est
toujours fait sur le cadavre, la chair sans le
corps. Donc, on ne saisit jamais le vivant.
Anaëlle–
On attrape le corps, "cadavérisé" par le signe,
sans la chair, qui est le réel du
corps.
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