TRACES – Alan Rowan

"Writing is a trace in which an effect of language can be read"
— Lacan, XX, 121



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Alan Rowan
Freud and the Body

Lacan constantly sought to theorise the body; from the imaginary body that founds the ego to the drive-body, to the body as a Real of “enjoying substance” that is contingently linked to the Symbolic. However, other analysts, notably Klein, downplayed the importance of the body in favour of a psychologising move in which the infant’s body is only experienced, is only thinkable, via its experience of the mother’s body as introjected libidinal object(s) that, in turn, underpin the infant’s earliest fantasy life, meaning that it is via fantasy that the body is grasped and represented. In this context it seems to clarify Freud’s thinking on this topic.
 
Here an early reference occurs in his correspondence with Fliess (June 1894) which shows that the psyche and soma were for Freud independent fields if also capable of interaction:
“There is a kind of conversion in anxiety neurosis just as there is in hysteria … but in hysteria it is a psychical excitation that takes a wrong path exclusively into the somatic field, whereas here it is a physical tension, which cannot enter the psychical field and therefore remains on the physical path. The two are combined extremely often” (1950, p.195).
 
Moreover, one can point here to the primary importance Freud gave to sexuality as precisely an organic substrate, a drive, which he defined as: “… a concept on the frontier between the mental and the somatic … as a measure of the demand made upon the mind for work in consequence of its connection with the body” (1915a, p.121-2). Here the source of the drive is always a state of bodily excitement whereby, “On its path from its source to its aim the drive becomes operative psychically” (1933, p.96). It can be further noted that the unconscious – as an autonomous structure – was precisely what for Freud mediated between the drive-body and conscious awareness. A final quote: “There can be no question but that the libido has somatic sources, that it streams to the ego from various organs and parts of the body … though in fact the whole body is an erotogenic zone” (1938a, p.151).

References:
Freud, S. (1915a). Instincts and their vicissitudes. SE 14
Freud, S. (1933). New Introductory Lectures on Psychoanalysis. SE 22
Freud, S. (1938a). An Outline of Psychoanalysis. SE 23
Freud, S. (1950 [1892-99]). Extracts from the Fliess papers. SE 1

 

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Alan Rowan
Freud et le corps

Lacan a constamment cherché à théoriser le corps, depuis le corps imaginaire qui fonde l'ego jusqu’au corps pulsionnel, le corps comme un Réel fait de « substance jouissante » et qui est lié au Symbolique de façon contingente. Cependant, d'autres analystes, notamment Mélanie Klein, ont minimisé l'importance du corps au profit d'un mouvement psychologisant dans lequel le corps du nourrisson n'est pensable que par l’expérience qu’il fait du corps de la mère comme objet libidinal introjecté qui, par la voie des objets pulsionnels, sous-tend la première vie fantasmatique du nourrisson. Cela signifie que c'est alors par le biais du fantasme que le corps est saisi et représenté. Dans ce contexte, il vaut la peine de clarifier la pensée de Freud sur ce sujet.
 
Une référence précoce se trouve dans sa correspondance avec Fliess (juin 1894) qui montre que la psyché et le soma étaient pour Freud des champs indépendants, mais également capables d'interaction :
« Ainsi, dans la névrose d'angoisse, comme dans l'hystérie, il se produit une sorte de « conversion » … Toutefois dans l'hystérie c'est une excitation psychique qui emprunte une mauvaise voie en menant à des réactions somatiques. Dans la névrose d’angoisse au contraire, c'est une tension physique qui ne peut pas réussir à se décharger psychiquement et qui continue, par conséquent, à demeurer dans le domaine physique. Les deux processus sont extrêmement souvent combinés » (Freud S., « Manuscrit E », juin 1984, Naissance de la psychanalyse, Paris, PUF, 1973, p.85).
 
De plus, on peut souligner ici l'importance primordiale que Freud accordait à la sexualité, précisément comme substrat organique, comme pulsion, qu'il définissait comme : « … un concept-limite entre le psychique et le somatique … comme mesure de l’exigence de travail qui est exigé au psychique en conséquence de sa liaison au corporel » (Freud S., « Pulsions et destins des pulsions », Métapsychologie, Paris, Gallimard, 1972 p. 18). Ici, la source de la pulsion est toujours un état d'excitation corporelle dans lequel « sur son chemin de sa source à son but, la pulsion devient psychiquement active » (Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, Paris, Gallimard, 1986). On peut en outre noter que l'inconscient – en tant que structure autonome – était précisément ce qui, pour Freud, servait de médiateur entre le corps pulsionnel et la conscience. Une dernière citation : « Il ne fait aucun doute que la libido a des sources somatiques, qu'elle afflue vers l'ego à partir de divers organes et parties du corps… bien qu'en fait, le corps entier soit une zone érogène » (Abrégé de psychanalyse, Paris, PUF, 1975).
 
Traduit par Daniel Roy

Références:
Freud, S. (1915a). Instincts and their vicissitudes. SE 14
Freud, S. (1933). New Introductory Lectures on Psychoanalysis. SE 22
Freud, S. (1938a). An Outline of Psychoanalysis. SE 23
Freud, S. (1950 [1892-99]). Extracts from the Fliess papers. SE 1

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