TUCHÉ : Work in Progress

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TUCHÉ
« Le sujet est heureux(…) tout heur lui est bon
pour ce qui le maintient, soit pour qu'il se répète
»
— Télévision, Autres écrits, 526



Work in Progress
 

Retour sur la métaphore (2)

Bernard Lecoeur

La métaphore

Après avoir considéré la répétition au travers des liens entretenus avec la demande et le désir, j'en viens maintenant à prendre en compte ceux qui la lient au corps et au symptôme. Pour penser ces liens, il est indispensable de faire un retour sur la métaphore.
En guise d'introduction, je vais prendre appui sur un court passage d'un texte de Jacques-Alain Miller où sont posés les termes du rapport entre la répétition, le symptôme et le corps, rapport envisagé à partir de la jouissance et non plus à partir du signifiant et du trait.
“Il y a une métaphore de la jouissance du corps ; cette métaphore fait événement, fait cet événement que Freud appelle la fixation. Ça suppose l’action du signifiant, comme toute métaphore, mais [ici, c’est] un signifiant qui opère hors-sens." (1)
Cette métaphore de la jouissance, J.-A. Miller la rapporte à une jouissance marquante du corps, matière même du symptôme. Cela fait événement pour le sujet, dit-il ; il ne s’agit pas d’une commémoration ou d’un anniversaire, mais d’un événement qui dure, qui se prolonge et constitue une expérience actuelle attachée à la répétition d'une jouissance première. Tout cela suppose une approche de la métaphore qui mérite d'être reprise.
 
Comment se présente la métaphore chez Lacan ?

Une substitution de signifiants

Le vers de Victor Hugo “Sa gerbe n'était point avare ni haineuse” en donne le modèle. Une substitution de signifiants engendre une signification nouvelle, celle-ci relevant du domaine plus général de la signification phallique. C'est par son lest dans le champ sémantique que la signification phallique assure la tenue d'une métaphore, qu'elle lui évite de se défaire comme les mailles d'un tricot. Mais c'est aussi un principe d'arrêt qui désigne un lieu, qui localise, "au point précis où le sens se produit dans le non-sens" (2). Ce point précis est remarquable : c'est celui d'une certaine fixité, d'une persistance qu'illustre ce que Lacan appelle un point de capiton. Ici, il n'est nullement besoin d'insister sur le fait que la métaphore renvoie à proprement parler au transport, au déplacement voire au changement. Dans sa Poétique, Aristote, tout comme les maîtres de la pédagogie rhétorique, rappelle combien métaphora concerne ce qui circule dans la cité. Dans ses derniers séminaires, Lacan se fait aristotélicien et reprend l'examen de la métaphore en la reconsidérant à partir de la question de son mouvement, de sa fécondité, de sa puissance dynamique.
 
Une topologie de la métaphore

Dans le séminaire RSI, Lacan réexamine le statut de la substitution et de la métaphore.
(…)

 

 


Références
[1] Miller J.-A. “Lire un symptôme”, Mental n° 26, juin 2011, 56.
[2] Lacan J., “L'instance de la lettre dans l'inconscient ou la raison depuis Freud” (mai 1957), Écrits, Paris, Seuil, 1966, 508.
 

  

The Navel of the Dream, Fixation and Repetition

Shlomo Lieber

English translation: Dan Shalit Kenig
 

 

Irma’s Injection dream, the opening dream in ‘The Interpretation of Dreams’, is not only a specimen dream (1), nor is it only the dream through which Freud discovered, as he reports, “the secret of dreams”; it also contains something else, another secret, the secret of all secrets, I would say it is an encapsulated secret; and the name of that secret is “the navel of the dream”.
The Irma’s character in the dream encompasses two more women (to the very least): Irma’s best friend, whom Freud preferred, as patient, over Irma, and Freud’s wife. As he compares Irma to those two other feminine characters, who “have been recalcitrant to treatment” (2), too, Freud stops suddenly but still comments that "I had a feeling that the interpretation of this part of the dream was not carried far enough to make it possible to follow the whole of its concealed meaning” (3). But He is not referring here to whatever else might have been said to expose the ostensibly “full” meaning but to his following statement: "If I had pursued my comparison between the three women, it would have taken me far afield. There is at least one spot in every dream at which it is unplumbable – a navel, as it were, that is its point of contact with the unknown" (4) A more fine-tuned translation reveals that we are not speaking of the unknown here, but of the German Unerkannten, i.e., that which cannot entirely be known or identified (…)
 

 


References
[1]     Freud S., "The interpretation of Dreams" (1900), S.E., V, p. 96.
[2]     Ibid., p. 110
[3]     Ibid., p. 111.
[4]     Ibid.

 
 

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