"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« Lalangue nous affecte d’abord par tout ce qu’elle comporte comme effets qui sont affects. Si l’on peut dire que l’inconscient est structuré comme un langage, c’est en ceci que les effets de lalangue, déjà là comme savoir, vont bien au-delà de tout ce que l’être qui parle est susceptible d’énoncer. »

— Lacan, J. 
Le Seminaire Livre XX, Encore (1972-73), texte établi par J.-A. Miller, Paris, ed. Seuil, p. 127. 

“Lalangue affects us first of all by everything it brings with it by way of effects that are affects. If we can say that the unconscious is structured like a language, it is in the sense that the effects of lalangue, already there qua knowledge, go well beyond anything the being who speaks is capable of enunciating.”
 
— Lacan, J. 
The Seminar of Jacques Lacan, Book XX, Encore (1972-73), ed. J.-A. Miller, trans. B. Fink, New York & London, Norton, p.139. 

 

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Les stigmata

"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



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Claudia Iddan
Les stigmata

Freud compare le récit d'une hystérique[1] à l'aveu arraché par la torture à une sorcière que les inquisiteurs poinçonnent à répétition avec des aiguilles pour révéler les sitgmata diavoli ! La comparaison met en avant l'ancienne théorie médiévale de la possession et de l'implication du diable.

Dans sa conférence à Yale University[2] Lacan mentionne aussi les sorcières. En se référant aux "choses qui embarrassent le chemin" (d'un sujet) et qui ont affaire avec ce qui parasite sa pensée, telles que la phobie, l'obsession ou autres manifestations dans le corps comme l'hystérie, il nous dit: "Ces effets corporels, qui ont été diversements qualifiés, constituent ce qu'on pense être la même chose que ce qu'on appelait autrefois les stigmates, par lesquels on identifiait les soi-disant sorcières". Cette figure introduit l'idée du diable, mais qui est-il au juste ? Il est clair qu'il possède le corps et la pensée d'un être humain.

Le fait que Lacan évoque le terme de stigmate, c'est-à- dire de cicatrice ou marque, résonne dans ce qu'il avait dit en référence à l'ombilic du rêve comme un stigmate. Dans sa réponse à Marcel Ritter[3] il souligne qu'il s'agit d'un nœud qui est "pointable non plus à sa place même [le corps] puisqu'il y a là le même déplacement qui est lié à la fonction et au champ de la parole". Les énoncés présentent une analogie entre le stigmate corporel de l’ombilic et le stigmate symbolique, une analogie entre une "fermeture" dans le dicible et le lieu où la pulsion s'opacifie: un trou. C'est le trou de l'Un du Unerkannt, un point d'impossibilité radicale, d'opacité, qui donne la notion du refoulé primordial et qui établit donc le rapport du parlêtre à l'inconscient. Cet Un qui provient de l'Autre est le "diable", l'enfer jouissant qui possède le corps de tout parlêtre et dont l'impact laisse une marque qui ne cesse pas de ne pas s'écrire. Freud avait lu l'inconscient en écoutant les hystériques mais c'est précisément l'hystérie, la "sorcellerie" qui révèle l'étrangeté vécue par tout parlêtre d'avoir un corps où les traces de la langue s'inscrivent, laissant des cicatrices, comme des lettres de jouissance.

[1] Freud S., Lettres a Fliess, lettre 56, 17-1-1897
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11
[3] Revue La Cause du desir N°102, Editions Navarin, Paris, 2019, page 36.
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Claudia Iddan
Stigmata

Freud compares the account of a hysteric[1] to the confession extracted by torture from a witch whom the inquisitors repeatedly pricked with needles so as to reveal the stigmata diavoli! The comparison brings to the fore the ancient medieval theory of possession and the involvement with the devil.
 
In his lecture at Yale University[2] Lacan also mentions witches. Referring to the "things that get in the way" (of a subject) and that have to do with what parasites his thought, such as phobia, obsession or other manifestations in the body like hysteria, he tells us: "These bodily effects, which have been variously described, constitute what is thought to be the same thing as the so-called stigmata, by which the so-called witches were identified.” This figure introduces the idea of the devil, but who exactly is he? It is clear that he possesses the body and mind of a human being.
 
The fact that Lacan evokes the term stigmata, i.e. scar or mark, resonates with what he said in reference to the navel of the dream as a stigmata. In his response to Marcel Ritter[3] he underlines that this is about a knot that is "no longer pointable in its very place [the body] since there is there the same displacement that is linked to the function and the field of speech". The statements present an analogy between the bodily stigmata of the navel and the symbolic stigmata, an analogy between a 'closure' in the sayable and the place where the drive becomes opaque: a hole. It is the hole of the One, of the Unerkannt, a point of radical impossibility, of opacity, which gives the notion of the primordial repressed and which thus establishes the relation of the parlêtre to the unconscious. This One that comes from the Other is the "devil", the jouissant hell, that possesses the body of every parlêtre and whose impact leaves a mark that does not cease to be written. Freud read the unconscious by listening to the hysteric, but it is precisely the hysteria, the "witchcraft" that reveals the strangeness experienced by every parlêtre of having a body where the traces of language are inscribed, leaving scars, like letters of jouissance.
 
Translated by Jane Hodgson

 

[1] Freud, S. (1986). “Letter 56”, in J, Masson trans. The Complete Letters of Sigmund Freud to Wilhelm Fleiss, 1887-1904, USA, Harvard University Press.
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11.
[3] Revue La Cause du desir N0 102, Éditions Navarin, Paris, 2019, p. 36.
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— Lacan, J. 
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— Lacan, XX, 110



« C’est justement là que se rencontre le phénomène absolument fabuleux, qui se réalise de ceci, que  l’homme — c’est là-dessus que j’ai tenté de faire mon premier frayage — aime son image comme ce qui lui est le plus prochain, c’est-à-dire son corps. Simplement, son corps, il n’en a strictement aucune idée. Il croit que c’est moi. Chacun croit que c’est soi. C’est un trou. Et puis au dehors, il y’a l’image. Et avec cette image, il fait le monde. »

Lacan, J. (1974), « Le phénomène lacanien »,  The Lacanian Review, 9 (Paris: NLS,  2020), p. 30. 

 

 
 

 

 

“That's precisely where the most fantastic phenomenon is encountered, which is manifested by the fact that man—and here's where I tried to make my first breakthrough—loves his image as what is nearest to him, that is to say, as his body. Strictly speaking, he doesn’t have the slightest idea of his body. He thinks, that’s me. Everyone thinks it’s himself. it’s a hole. And outside of it, there’s an image. And with this image, he makes the world.”

 

Lacan, J. (1974), “The Lacanian Phenomenon”,  trans. D. Collins,
 The Lacanian Review, 9
(Paris: NLS,  2020), p. 31. 

 

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Communiqué de l'EFP du 25 avril 2021

 

Le Conseil et le Comité Executif de l'EFP reçoivent avec enthousiasme l'initiative de Jacques-Alain Miller de publier les textes que Lacan lui a confié. L'EFP est prête à mettre à disposition ses moyens pour la bonne réalisation de ce formidable projet.

 

Domenico Cosenza (Président) 

Loretta Biondi, Laurent Dupont, Angelina Harari, Felix Rueda, Alexandre Stevens (Conseillers) 

Maria Bolgiani, Alide Tassinari (Comité Exécutif)

 

 

 

Comunicado de la EFP de 25 de abril de 2021

 

El Consejo y el Comité Ejecutivo de la EFP acogen con entusiasmo la iniciativa de Jacques-Alain Miller de publicar los textos que Lacan le ha confiado.

La EFP está lista para poner a disposición sus recursos para la buena realización de este formidable proyecto.

 

Domenico Cosenza (Presidente) 

Loretta Biondi, Laurent Dupont, Angelina Harari, Felix Rueda, Alexandre Stevens (Consejeros) 

Maria Bolgiani, Alide Tassinari (Comité Ejecutivo)

 

 

 

Comunicato dell'EFP del 25 aprile 2021

 

Il Consiglio e il Comitato Esecutivo dell’EFP accolgono con entusiasmo l’iniziativa di Jacques-Alain Miller di pubblicare i testi che Lacan gli ha affidato.

L’EFP è pronta a mettere a disposizione le proprie risorse per la riuscita di questo formidabile progetto.

 

Domenico Cosenza (Presidente) 

Loretta Biondi, Laurent Dupont, Angelina Harari, Felix Rueda, Alexandre Stevens (Consiglieri) 

Maria Bolgiani, Alide Tassinari (Comitato Esecutivo)

 

 

 

Announcement of the EFP 25 April 2021

 

The Council and the Executive Committee of EFP enthusiastically welcome Jacques-Alain Miller's initiative to publish the texts that Lacan has entrusted to him.

The EFP is ready to make its resources available for the successful completion of this formidable project. 

 

Domenico Cosenza (President) 

Loretta Biondi, Laurent Dupont, Angelina Harari, Felix Rueda, Alexandre Stevens (Advisors) 

Maria Bolgiani, Alide Tassinari (Executive Committee)

 

 

 

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"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
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« C’est toujours à l’aide de mots que l’homme pense. Et c’est dans la rencontre de ces mots avec son corps que quelque chose se dessine. »

 
— Lacan, J., «Conférence à Genève sur le symptôme » (1975), La Cause du désir , n° 95, 2017, p. 12.

 

“It is always with the help of words that man thinks. And it is in the encounter between these words and his body that something takes shape.”

— Lacan, J. “Geneva Lecture on the Symptom” (1975), trans. Russell Grigg,  Analysis, 1, (1989), p.13.

 

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L'heure : 10h-12h 

Inscriptions: 

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Leçons d’un séminaire « démodé »

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Vlassis Skolidis
Leçons d'un séminaire «démodé»

Au premier abord, le Séminaire, Livre IV, La Relation d’objet, dont les avancées théoriques constituent une composante majeure de l'enseignement du « premier Lacan », est une référence un peu datée concernant les questions du corps. Mais, il suffit de se rappeler du mode d’accès que J.-A. Miller nous a enseigné, à savoir que la libido y est située au niveau de l’imaginaire, pour que des balises trop connues, telle la soi-disant dévalorisation de l’imaginaire au profit du symbolique, apparaissent sous un jour nouveau.

Prenons par exemple le commentaire de Lacan sur la tentative du petit Hans d’accéder, sous l’impulsion de son père, « à la signification d’un nouveau réel », celui de sa jouissance érectile nouvellement apparue. Lacan pointe que « le réel ne peut être réordonné dans la nouvelle configuration symbolique qu’au prix d’une réactivation de tous les éléments les plus imaginaires. Il se produit une véritable régression imaginaire par rapport au premier abord qu’en fait le sujet » [1]. Cette régression imaginaire consiste d’abord à un foisonnement d’images et de fantasmes, où le petit Hans « apprend comment on peut jouer avec les images » [2]. On retrouve ici la fonction du fantasme comme moyen de jouissance.

Mais Lacan y ajoute autre chose. Cette jouissance imaginaire n’épuise pas la question. Derrière son jouir concernant les images, le petit Hans découvre « qu’il est dans un bain de langage » et qu’il peut exploiter « la faveur précieuse que lui offre le fait de pouvoir parler » [3]. Autrement dit, parallèlement à la mise en place du transfert, le petit bonhomme découvre la jouissance du bla-bla. Au-delà des effets de signification, le sujet humain, le parlêtre, est habité par une autre jouissance, celle du réel de la parole, voire de lalangue. Dans la cure, cette jouissance est voilée derrière la passion du névrosé pour le sens. Elle n’est pas moins insistante pour autant. Et elle ne va pas sans le corps.

Dans ses fantasmes, le petit Hans met en scène son propre corps, ainsi que ceux de ses parents et des petites filles dont sa libido est captive. Des corps nus ou habillés, partis ou revenus, solitaires ou accompagnés, debout ou par terre, au galop ou au repos, angoissés ou sereins. Tout le potentiel pulsionnel du petit garçon se trouve métabolisé à travers cette exploitation d’images corporelles. Sans oublier le corps princeps du cas, celui du cheval dans toutes ses versions : en arrêt, en mouvement, en tumulte, tombant, mordant… Si le cheval est bien ce qui nomme la jouissance du petit Hans, celle-ci ne se laisse pas confiner au pouvoir métaphorique du langage. Un réel non assimilable au sens y insiste : le fameux « noir » devant la bouche du cheval, présentification de l’objet regard irréductible à toute intention de signification.
           
C’est ce « noir » énigmatique, non inclus dans le grand schéma de la métaphore paternelle ébauché dans ce séminaire, qui rebondira dans une conception lacanienne du corps au-delà de l’imaginaire, ouverte aux chicanes du réel.
 

[1] Lacan J., Le Séminaire, Livre IV, La Relation d’objet, Paris, Seuil, 1994, p. 343.
[2] Id.
[3] Ibid. p. 344.
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