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Sexualité        Amour         Temps       Nom-du-père ?        Disruption        Science
 
 
 
 
        
 
Édito – Une transmission singulière
Par Céline Aulit

 
Interview de Céline Delbecq réalisée par Céline Aulit.Céline Aulit — Votre nouveau spectacle A cheval sur le dos des oiseaux aborde très finement la question de la parentalité et du handicap. Carine ne se souvient plus très bien comment Logan s’est retrouvé dans sa vie. Ce qui est sûr, c’est « qu’avec lui, elle a reçu le monde entier ». Comment vous est venue l’idée de traiter de ce sujet délicat ?Céline Delbecq — C’est la question de la relégation des personnes précaires vers des filières handicapées qui m’a intéressée au départ. ’étais tombée sur une étude d’Alice Romainville (Observatoire des inégalités) qui nous apprenait que la plupart des élèves inscrits dans des écoles spécialisées étaient issus de milieux défavorisés. Cela m’a alertée. J’ai eu envie de plonger dans la complexité de cette question. J’ai imaginé une de ces enfants, devenue adulte.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
         
 
Un enfant se veut-il ?
Par Jean-Pierre Klotz
 
Voilà un titre qui se veut, pour le coup, abrupt ! Mais la réponse, du tac-au-tac, ne peut-être que « non ! ».Un enfant ne saurait se vouloir, a priori, produit dit du « désir des parents »,…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
¿… y el Padre?
Por Inmaculada Martín Hernández
 
La ley, en tanto elemento normativo que introduce límites, es necesaria en toda sociedad. Es preciso desarrollar leyes que ordenen y limiten las diferentes formas de goce…

 
 
 
 
 
 
 
 
Lacan et la père-version
Par Mathieu Siriot
 
Le Nom-du-Père des années cinquante a subi de profondes modifications à partir du moment où le grand Autre est devenu, pour Lacan, inconsistant. Cette béance au sein du lieu de la vérité a ouvert la porte au…

 
 
 
 
 
 
 
Retrouvez ici les interviews de la chaîne YouTube de Pipol 10

 
 
 
 
Bibliographie
« D’où l’accent mis par les Lefort dans leur livre “Naissance de l’Autre” (Seuil, 1980). Sans doute vaudrait-il mieux dire “naissance à l’Autre”, puisque l’Autre est toujours déjà là. Mais ce qu’ils voulaient indiquer dans le titre, c’est qu’on peut naître non pas de sa mère, mais qu’on naît de l’Autre en tant que toujours déjà là, du moins pour l’être humain. » Laurent É., « De quelques problèmes de surface dans la psychose et dans l’autisme », Quarto, n°2, 1981.
 
 
 
Interpréter l'enfant
Daniel Roy (s/dir.)
 
Qu’est-ce que l’enfant du XXIe siècle et ses parents peuvent espérer de la rencontre avec un psychanalyste ?Qu’il soit entendu. Que soit prise en compte sa position singulière, à travers les manifestations symptomatiques qui le font souffrir, peuvent causer son angoisse et préoccupent son entourage.Quel bénéfice en attendre ?Pour s’y reconnaître dans les attentes et les demandes, savoir y faire avec les objets offerts à leur usage, certains enfants ont…

 
 
 
 
 
 
 

Yasmina Assbane

 
 
L'artiste du jour
Yasmina Assbane
 
Yasmina Assbane est une artiste belge qui nous touche par la poésie, la délicatesse mais aussi l’humour qui se dégage de son travail. En détournant les objets essentiellement féminins de leur fonction première,…

 
 
 
 

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Voilà un titre qui se veut, pour le coup, abrupt ! Mais la réponse, du tac-au-tac, ne peut-être que « non ! ».Un enfant ne saurait se vouloir, a priori, produit dit du « désir des parents »,…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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« D’où l’accent mis par les Lefort dans leur livre “Naissance de l’Autre” (Seuil, 1980). Sans doute vaudrait-il mieux dire “naissance à l’Autre”, puisque l’Autre est toujours déjà là. Mais ce qu’ils voulaient indiquer dans le titre, c’est qu’on peut naître non pas de sa mère, mais qu’on naît de l’Autre en tant que toujours déjà là, du moins pour l’être humain. » Laurent É., « De quelques problèmes de surface dans la psychose et dans l’autisme », Quarto, n°2, 1981.
 
 
 
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INTERVIEW AVEC BERLINDE DE BRUYCKERE

Au Congrès de la NLS


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Stijn Vanheule en conversation avec Berlinde De Bruyckere 

sur son œuvre et ses nouveaux ouvrages

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TRACES

Stijn Vanheule sur les dessins de Berlinde De Bruyckere

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https://www.hauserwirth.com/artists/2782-berlinde-de-bruyckere?modal=media-player&mediaType=artwork&mediaId=27167&browseMedia=true

Savoir plus : https://www.hauserwirth.com/artists/2782-berlinde-de-bruyckere

Nouvelle exhibition : https://www.bonnefanten.nl/en/exhibitions/berlinde-de-bruyckere?set_language=en.




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"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« C’est justement là que se rencontre le phénomène absolument fabuleux, qui se réalise de ceci, que  l’homme — c’est là-dessus que j’ai tenté de faire mon premier frayage — aime son image comme ce qui lui est le plus prochain, c’est-à-dire son corps. Simplement, son corps, il n’en a strictement aucune idée. Il croit que c’est moi. Chacun croit que c’est soi. C’est un trou. Et puis au dehors, il y’a l’image. Et avec cette image, il fait le monde. »

Lacan, J. (1974), « Le phénomène lacanien »,  The Lacanian Review, 9 (Paris: NLS,  2020), p. 30. 

 

 
 

 

 

“That's precisely where the most fantastic phenomenon is encountered, which is manifested by the fact that man—and here's where I tried to make my first breakthrough—loves his image as what is nearest to him, that is to say, as his body. Strictly speaking, he doesn’t have the slightest idea of his body. He thinks, that’s me. Everyone thinks it’s himself. it’s a hole. And outside of it, there’s an image. And with this image, he makes the world.”

 

Lacan, J. (1974), “The Lacanian Phenomenon”,  trans. D. Collins,
 The Lacanian Review, 9
(Paris: NLS,  2020), p. 31. 

 

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"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« C’est justement là que se rencontre le phénomène absolument fabuleux, qui se réalise de ceci, que  l’homme — c’est là-dessus que j’ai tenté de faire mon premier frayage — aime son image comme ce qui lui est le plus prochain, c’est-à-dire son corps. Simplement, son corps, il n’en a strictement aucune idée. Il croit que c’est moi. Chacun croit que c’est soi. C’est un trou. Et puis au dehors, il y’a l’image. Et avec cette image, il fait le monde. »

Lacan, J. (1974), « Le phénomène lacanien »,  The Lacanian Review, 9 (Paris: NLS,  2020), p. 30. 

 

 
 

 

 

“That's precisely where the most fantastic phenomenon is encountered, which is manifested by the fact that man—and here's where I tried to make my first breakthrough—loves his image as what is nearest to him, that is to say, as his body. Strictly speaking, he doesn’t have the slightest idea of his body. He thinks, that’s me. Everyone thinks it’s himself. it’s a hole. And outside of it, there’s an image. And with this image, he makes the world.”

 

Lacan, J. (1974), “The Lacanian Phenomenon”,  trans. D. Collins,
 The Lacanian Review, 9
(Paris: NLS,  2020), p. 31. 

 

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La production d'un objet a

"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



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Anne Béraud
La production d'un objet a

Le premier souvenir de mon corps remonte à cette scénette, dans laquelle, dès j’ai pu me tenir debout, mon père me hisse sur un tabouret pour que je puisse me voir dans le miroir. Il accompagnait le geste d’une formule qui me réjouissait : « Monte là-dessus, tu verras Montmartre ». La formule restait hors sens.

Cette séquence condense le corps imaginaire, le corps symbolique, le corps pulsionnelle, ainsi que la jouissance de lalangue, mais aussi l’amour du père et l’idéal. Autrement dit, disposer de son corps se soutient du nœud R. S. I. Un nouage se fit entre le geste qui élève mon corps, le regard et lalangue.
 
En 1974, Lacan indique que « Le corps s’introduit dans l’économie de la jouissance par l’image du corps. » (1)

Lors de la scène ludique qui se répéta de nombreuses fois jusqu’à mes cinq ans, mon père entérinait « la valeur de cette image » (2) de mon corps dans le miroir. La satisfaction narcissique était au rendez-vous. Et pour le dire dans les termes de Lacan, je m’affairais de la sphère pour me faire un escabeau (3). En effet, ce tabouret, on ne pouvait mieux trouver pour nommer l’escabeau, terme que Lacan utilise pour parler du corps grâce auquel chacun se croit beau, qui sert à chacun de piédestal, et qui « est premier parce qu’il préside à la production de la sphère » (4) « promue par l’image du corps » (5). Formulation qui établit le rapport avec le narcissisme provenant de l’image du corps propre.

Il faudra un acte de l’analyste pour renverser ce tabouret et produire la « scabeaustration » (6), c’est-à-dire la castration de l’escabeau, chute des mirages du narcissisme. Je ne reprends pas ici ce moment de mon analyse déjà développé ailleurs.
 
En 1975, Lacan note : « [L]e savoir affecte le corps de l’être qui ne se fait être que de paroles [c’est-à-dire l’être parlant], ceci de morceler sa jouissance, de le découper par là jusqu’à en produire les chutes dont je fais (…) l’objet petit (a), (…) l’(a)cause première de son désir. » (7) Il s’agit donc d’un savoir incorporé, un savoir qui passe dans le corps et l’affecte. La corporisation est « le signifiant entrant dans le corps. » Devenant corps, il morcelle la jouissance du corps, il en fait « saillir le plus-de-jouir » (8) précise J.-A. Miller.

Au centre de cette scène, le regard fut frappé d’un sceau de jouissance. Objet a, il est venu condenser la jouissance dans un plus-de-jouir scopique. Autrement dit, la jouissance non prise par le signifiant devient hors corps et produit l’objet a. Pour le préciser, le regard est ce qui est resté en dehors de l’image de mon corps. C’est le reste de ce qui ne s’est pas imaginarisé de mon corps. Par exemple, pas d’incorporation de la jouissance de la sensation de l’œil dans l’image. C’est un reste de jouissance non traduite dans l’image.

L’objet a regard, caché au cœur de mon fantasme, prit du temps dans l’analyse à être débusqué et désactivé (9).
 

[1]Lacan J., « La Troisième », (1974), La Cause freudienne n° 79, 2011, p. 22.
[2]Lacan J., Le Séminaire, livre X, « L’angoisse » (1962-1963), texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2004, p. 42.
[3]Cf. Lacan J., « Joyce le symptôme », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 565.
[4]Lacan J., « Joyce le symptôme », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 565.
[5]Solano-Suarez E., « Sublimation et escabeau », Quarto n° 123, Novembre 2019, p. 29.
[6]Lacan J., « Joyce le symptôme », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 567.
[7]Lacan J., « … ou pire, Compte rendu du séminaire 1971-1972 », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 550.
[8]Miller J.-A., « Biologie Lacanienne et événement de corps », La Cause freudienne N° 44, Février 2000, p. 44 (version PDF).
[9]Ce point a été exposé lors de la soirée des AE de la NLS, 9 avril 2021.

 

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"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« Ce corps du parlêtre, est quelque chose qui se sent, avant même de se démontrer ou de se montrer. C’est un senti.»

— Laurent, E. (2014-2015), « Parler lalangue du corps », Études lacaniennes,
Séminaire ECF, Radio Lacan, 583/3)

Le séminaire d'Éric Laurent sur Radio Lacan 2014-2015: Études Lacaniennes à l’ECF : « Parler lalangue du corps » | Radio Lacan
 

The body of the speaking being is something which is felt, before even being demonstrated or shown. It is experienced.”

— Laurent, E. (2014-2015), « Speaking Lalangue of the Body », Lacanian Studies at the ECF,  trans. Véronique Voruz, not available in English.
 

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Les stigmata

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— Lacan, XX, 110



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Claudia Iddan
Les stigmata

Freud compare le récit d'une hystérique[1] à l'aveu arraché par la torture à une sorcière que les inquisiteurs poinçonnent à répétition avec des aiguilles pour révéler les sitgmata diavoli ! La comparaison met en avant l'ancienne théorie médiévale de la possession et de l'implication du diable.

Dans sa conférence à Yale University[2] Lacan mentionne aussi les sorcières. En se référant aux "choses qui embarrassent le chemin" (d'un sujet) et qui ont affaire avec ce qui parasite sa pensée, telles que la phobie, l'obsession ou autres manifestations dans le corps comme l'hystérie, il nous dit: "Ces effets corporels, qui ont été diversements qualifiés, constituent ce qu'on pense être la même chose que ce qu'on appelait autrefois les stigmates, par lesquels on identifiait les soi-disant sorcières". Cette figure introduit l'idée du diable, mais qui est-il au juste ? Il est clair qu'il possède le corps et la pensée d'un être humain.

Le fait que Lacan évoque le terme de stigmate, c'est-à- dire de cicatrice ou marque, résonne dans ce qu'il avait dit en référence à l'ombilic du rêve comme un stigmate. Dans sa réponse à Marcel Ritter[3] il souligne qu'il s'agit d'un nœud qui est "pointable non plus à sa place même [le corps] puisqu'il y a là le même déplacement qui est lié à la fonction et au champ de la parole". Les énoncés présentent une analogie entre le stigmate corporel de l’ombilic et le stigmate symbolique, une analogie entre une "fermeture" dans le dicible et le lieu où la pulsion s'opacifie: un trou. C'est le trou de l'Un du Unerkannt, un point d'impossibilité radicale, d'opacité, qui donne la notion du refoulé primordial et qui établit donc le rapport du parlêtre à l'inconscient. Cet Un qui provient de l'Autre est le "diable", l'enfer jouissant qui possède le corps de tout parlêtre et dont l'impact laisse une marque qui ne cesse pas de ne pas s'écrire. Freud avait lu l'inconscient en écoutant les hystériques mais c'est précisément l'hystérie, la "sorcellerie" qui révèle l'étrangeté vécue par tout parlêtre d'avoir un corps où les traces de la langue s'inscrivent, laissant des cicatrices, comme des lettres de jouissance.

[1] Freud S., Lettres a Fliess, lettre 56, 17-1-1897
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11
[3] Revue La Cause du desir N°102, Editions Navarin, Paris, 2019, page 36.
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Claudia Iddan
Stigmata

Freud compares the account of a hysteric[1] to the confession extracted by torture from a witch whom the inquisitors repeatedly pricked with needles so as to reveal the stigmata diavoli! The comparison brings to the fore the ancient medieval theory of possession and the involvement with the devil.
 
In his lecture at Yale University[2] Lacan also mentions witches. Referring to the "things that get in the way" (of a subject) and that have to do with what parasites his thought, such as phobia, obsession or other manifestations in the body like hysteria, he tells us: "These bodily effects, which have been variously described, constitute what is thought to be the same thing as the so-called stigmata, by which the so-called witches were identified.” This figure introduces the idea of the devil, but who exactly is he? It is clear that he possesses the body and mind of a human being.
 
The fact that Lacan evokes the term stigmata, i.e. scar or mark, resonates with what he said in reference to the navel of the dream as a stigmata. In his response to Marcel Ritter[3] he underlines that this is about a knot that is "no longer pointable in its very place [the body] since there is there the same displacement that is linked to the function and the field of speech". The statements present an analogy between the bodily stigmata of the navel and the symbolic stigmata, an analogy between a 'closure' in the sayable and the place where the drive becomes opaque: a hole. It is the hole of the One, of the Unerkannt, a point of radical impossibility, of opacity, which gives the notion of the primordial repressed and which thus establishes the relation of the parlêtre to the unconscious. This One that comes from the Other is the "devil", the jouissant hell, that possesses the body of every parlêtre and whose impact leaves a mark that does not cease to be written. Freud read the unconscious by listening to the hysteric, but it is precisely the hysteria, the "witchcraft" that reveals the strangeness experienced by every parlêtre of having a body where the traces of language are inscribed, leaving scars, like letters of jouissance.
 
Translated by Jane Hodgson

 

[1] Freud, S. (1986). “Letter 56”, in J, Masson trans. The Complete Letters of Sigmund Freud to Wilhelm Fleiss, 1887-1904, USA, Harvard University Press.
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11.
[3] Revue La Cause du desir N0 102, Éditions Navarin, Paris, 2019, p. 36.
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Freud compare le récit d'une hystérique[1] à l'aveu arraché par la torture à une sorcière que les inquisiteurs poinçonnent à répétition avec des aiguilles pour révéler les sitgmata diavoli ! La comparaison met en avant l'ancienne théorie médiévale de la possession et de l'implication du diable.

Dans sa conférence à Yale University[2] Lacan mentionne aussi les sorcières. En se référant aux "choses qui embarrassent le chemin" (d'un sujet) et qui ont affaire avec ce qui parasite sa pensée, telles que la phobie, l'obsession ou autres manifestations dans le corps comme l'hystérie, il nous dit: "Ces effets corporels, qui ont été diversements qualifiés, constituent ce qu'on pense être la même chose que ce qu'on appelait autrefois les stigmates, par lesquels on identifiait les soi-disant sorcières". Cette figure introduit l'idée du diable, mais qui est-il au juste ? Il est clair qu'il possède le corps et la pensée d'un être humain.

Le fait que Lacan évoque le terme de stigmate, c'est-à- dire de cicatrice ou marque, résonne dans ce qu'il avait dit en référence à l'ombilic du rêve comme un stigmate. Dans sa réponse à Marcel Ritter[3] il souligne qu'il s'agit d'un nœud qui est "pointable non plus à sa place même [le corps] puisqu'il y a là le même déplacement qui est lié à la fonction et au champ de la parole". Les énoncés présentent une analogie entre le stigmate corporel de l’ombilic et le stigmate symbolique, une analogie entre une "fermeture" dans le dicible et le lieu où la pulsion s'opacifie: un trou. C'est le trou de l'Un du Unerkannt, un point d'impossibilité radicale, d'opacité, qui donne la notion du refoulé primordial et qui établit donc le rapport du parlêtre à l'inconscient. Cet Un qui provient de l'Autre est le "diable", l'enfer jouissant qui possède le corps de tout parlêtre et dont l'impact laisse une marque qui ne cesse pas de ne pas s'écrire. Freud avait lu l'inconscient en écoutant les hystériques mais c'est précisément l'hystérie, la "sorcellerie" qui révèle l'étrangeté vécue par tout parlêtre d'avoir un corps où les traces de la langue s'inscrivent, laissant des cicatrices, comme des lettres de jouissance.

[1] Freud S., Lettres a Fliess, lettre 56, 17-1-1897
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11
[3] Revue La Cause du desir N°102, Editions Navarin, Paris, 2019, page 36.
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Stigmata

Freud compares the account of a hysteric[1] to the confession extracted by torture from a witch whom the inquisitors repeatedly pricked with needles so as to reveal the stigmata diavoli! The comparison brings to the fore the ancient medieval theory of possession and the involvement with the devil.
 
In his lecture at Yale University[2] Lacan also mentions witches. Referring to the "things that get in the way" (of a subject) and that have to do with what parasites his thought, such as phobia, obsession or other manifestations in the body like hysteria, he tells us: "These bodily effects, which have been variously described, constitute what is thought to be the same thing as the so-called stigmata, by which the so-called witches were identified.” This figure introduces the idea of the devil, but who exactly is he? It is clear that he possesses the body and mind of a human being.
 
The fact that Lacan evokes the term stigmata, i.e. scar or mark, resonates with what he said in reference to the navel of the dream as a stigmata. In his response to Marcel Ritter[3] he underlines that this is about a knot that is "no longer pointable in its very place [the body] since there is there the same displacement that is linked to the function and the field of speech". The statements present an analogy between the bodily stigmata of the navel and the symbolic stigmata, an analogy between a 'closure' in the sayable and the place where the drive becomes opaque: a hole. It is the hole of the One, of the Unerkannt, a point of radical impossibility, of opacity, which gives the notion of the primordial repressed and which thus establishes the relation of the parlêtre to the unconscious. This One that comes from the Other is the "devil", the jouissant hell, that possesses the body of every parlêtre and whose impact leaves a mark that does not cease to be written. Freud read the unconscious by listening to the hysteric, but it is precisely the hysteria, the "witchcraft" that reveals the strangeness experienced by every parlêtre of having a body where the traces of language are inscribed, leaving scars, like letters of jouissance.
 
Translated by Jane Hodgson

 

[1] Freud, S. (1986). “Letter 56”, in J, Masson trans. The Complete Letters of Sigmund Freud to Wilhelm Fleiss, 1887-1904, USA, Harvard University Press.
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11.
[3] Revue La Cause du desir N0 102, Éditions Navarin, Paris, 2019, p. 36.
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— Lacan, XX, 110



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Les stigmata

Freud compare le récit d'une hystérique[1] à l'aveu arraché par la torture à une sorcière que les inquisiteurs poinçonnent à répétition avec des aiguilles pour révéler les sitgmata diavoli ! La comparaison met en avant l'ancienne théorie médiévale de la possession et de l'implication du diable.

Dans sa conférence à Yale University[2] Lacan mentionne aussi les sorcières. En se référant aux "choses qui embarrassent le chemin" (d'un sujet) et qui ont affaire avec ce qui parasite sa pensée, telles que la phobie, l'obsession ou autres manifestations dans le corps comme l'hystérie, il nous dit: "Ces effets corporels, qui ont été diversements qualifiés, constituent ce qu'on pense être la même chose que ce qu'on appelait autrefois les stigmates, par lesquels on identifiait les soi-disant sorcières". Cette figure introduit l'idée du diable, mais qui est-il au juste ? Il est clair qu'il possède le corps et la pensée d'un être humain.

Le fait que Lacan évoque le terme de stigmate, c'est-à- dire de cicatrice ou marque, résonne dans ce qu'il avait dit en référence à l'ombilic du rêve comme un stigmate. Dans sa réponse à Marcel Ritter[3] il souligne qu'il s'agit d'un nœud qui est "pointable non plus à sa place même [le corps] puisqu'il y a là le même déplacement qui est lié à la fonction et au champ de la parole". Les énoncés présentent une analogie entre le stigmate corporel de l’ombilic et le stigmate symbolique, une analogie entre une "fermeture" dans le dicible et le lieu où la pulsion s'opacifie: un trou. C'est le trou de l'Un du Unerkannt, un point d'impossibilité radicale, d'opacité, qui donne la notion du refoulé primordial et qui établit donc le rapport du parlêtre à l'inconscient. Cet Un qui provient de l'Autre est le "diable", l'enfer jouissant qui possède le corps de tout parlêtre et dont l'impact laisse une marque qui ne cesse pas de ne pas s'écrire. Freud avait lu l'inconscient en écoutant les hystériques mais c'est précisément l'hystérie, la "sorcellerie" qui révèle l'étrangeté vécue par tout parlêtre d'avoir un corps où les traces de la langue s'inscrivent, laissant des cicatrices, comme des lettres de jouissance.

[1] Freud S., Lettres a Fliess, lettre 56, 17-1-1897
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11
[3] Revue La Cause du desir N°102, Editions Navarin, Paris, 2019, page 36.
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NLS Congress presents

Claudia Iddan
Stigmata

Freud compares the account of a hysteric[1] to the confession extracted by torture from a witch whom the inquisitors repeatedly pricked with needles so as to reveal the stigmata diavoli! The comparison brings to the fore the ancient medieval theory of possession and the involvement with the devil.
 
In his lecture at Yale University[2] Lacan also mentions witches. Referring to the "things that get in the way" (of a subject) and that have to do with what parasites his thought, such as phobia, obsession or other manifestations in the body like hysteria, he tells us: "These bodily effects, which have been variously described, constitute what is thought to be the same thing as the so-called stigmata, by which the so-called witches were identified.” This figure introduces the idea of the devil, but who exactly is he? It is clear that he possesses the body and mind of a human being.
 
The fact that Lacan evokes the term stigmata, i.e. scar or mark, resonates with what he said in reference to the navel of the dream as a stigmata. In his response to Marcel Ritter[3] he underlines that this is about a knot that is "no longer pointable in its very place [the body] since there is there the same displacement that is linked to the function and the field of speech". The statements present an analogy between the bodily stigmata of the navel and the symbolic stigmata, an analogy between a 'closure' in the sayable and the place where the drive becomes opaque: a hole. It is the hole of the One, of the Unerkannt, a point of radical impossibility, of opacity, which gives the notion of the primordial repressed and which thus establishes the relation of the parlêtre to the unconscious. This One that comes from the Other is the "devil", the jouissant hell, that possesses the body of every parlêtre and whose impact leaves a mark that does not cease to be written. Freud read the unconscious by listening to the hysteric, but it is precisely the hysteria, the "witchcraft" that reveals the strangeness experienced by every parlêtre of having a body where the traces of language are inscribed, leaving scars, like letters of jouissance.
 
Translated by Jane Hodgson

 

[1] Freud, S. (1986). “Letter 56”, in J, Masson trans. The Complete Letters of Sigmund Freud to Wilhelm Fleiss, 1887-1904, USA, Harvard University Press.
[2] Scilicet 6/7, Lacan J., Yale University, Kanzer Seminar, Editions Seuil, Paris, 1976, page 11.
[3] Revue La Cause du desir N0 102, Éditions Navarin, Paris, 2019, p. 36.
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