"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« L’expérience analytique est instaurée par les premières découvertes de Freud, sur le trépied rêve, lapsus, trait d’esprit. Un quatrième élément est le symptôme, qui peut servir, non pas de verbum, puisqu’il n’est pas fait de phonèmes, mais de signum, sur la base de l’organisme. »
 

—Lacan, J. Le Séminaire livre I,
Les écrits techniques de Freud
 (1953-54),
Paris, Seuil, 1975, p. 308.
“The analytic experience is founded on Freud's first discoveries, on the tripod dream, slip, joke. The symptom is a fourth element, which can serve, not as verbum, since it is not constructed out of phonemes, but as a signum, with the organism as ground.”
 
—Lacan, J. The Seminar of Jacques Lacan, Book I, Freud's Papers on Technique (1953-54), Ed. J.-A. Miller, trans. J. Forrester, New York & London, Norton, 1991, p. 280. 

 

FRAGMENTS >
INSCRIPTION / REGISTER HERE →
Facebook Facebook
Twitter Twitter
NLS NLS
Our mailing address is: 
accueil@amp-nls.org
Join NLS Messenger

 unsubscribe from this list

Copyright © 2020 NLS.
All rights reserved.


image.png

Nouveautés Navarin ORNICAR ? 55 "les bas fonds"

 
 

 
 

 
En exclusivité sur ECF
____
Nouveautés Navarin 
 
 
ORNICAR ? 55
Les Bas-fonds
 
s/dir. Jacques-Alain Miller, Christiane Alberti
 
 
 

 

 
 
 « Les bas-fonds », l’expression appelle d’emblée l’imaginaire qui les constitue : l’envers d’une société, sa part maudite réelle ou fantasmée. À l’époque de toutes les ségrégations, quel rapport entretenons-nous avec la part sombre, voire menaçante de l’humanité ? La psychanalyse propose de se déprendre de ce qui fascine dans la pauvreté, le crime, les misérables, etc., pour dénuder le statut de l’objet « rebut ». Ornicar ? 55 cherche à apprendre de la lumière des bas-fonds.
Pourquoi « Les bas-fonds » ? Disons-le d’emblée, un tel titre a de quoi surprendre le lecteur d’Ornicar ? La topographie des profondeurs n’est pas de mise en psychanalyse dès lors qu’on se repère à la structure de langage et à la fonction de la parole. L’inconscient, en effet, n’habite pas le fond de l’âme, ne se confond pas avec le secret ou l’intime, mais s’attrape au contraire à la surface, au ras du discours, dans nos lapsus, nos symptômes, nos manières d’aimer et de jouir. Car il n’y a pas de métalangage, seulement le langage concret que parlent les gens, selon une expression de Lacan que j’affectionne.
Que seraient les bas-fonds sans Les Misérables, qui en ont formé la représentation la plus aboutie ? Décrypter la fabrication d’un tel regard et construire l’histoire de cet imaginaire, c’est ce dont a fait œuvre le regretté Dominique Kalifa avec son livre incontournable Les Bas-fonds. Gueux, mendiants, prostituées, criminels, aliénés, bagnards… à nous conter l’histoire de ces figures réelles ou fantasmées, il donne à entendre qu’elles n’ont jamais cessé de fasciner. C’est aussi un nom d’époque, celle de l’Europe bouleversée du XIXe siècle. Pour autant, les histoires, la vie des hommes dits « infâmes » ont-elles cessé de nous hanter ? Le contexte n’est plus celui des « mystères » de Paris, mais le débat sur les bas-fonds de notre société n’a pas cessé. Simple rémanence sous de nouveaux noms : SDF, invisibles, vies minuscules, etc. ?
Plus la description de la misère humaine est pathétique, plus elle fait vibrer. Comment ne pas apercevoir aujourd’hui qu’il s’agit de regard, d’un regard qui se jouit ?
Les invisibles, les sans-papiers, les sans-domicile-fixe ne sont pas équivalents au peuple des bas-fonds. Et les clichés sordides ou héroïques de l’univers gris des banlieues ne permettent pas davantage d’attraper de façon unitaire l’expérience des marges.
Les bas-fonds d’aujourd’hui sont ceux de la dérision et du cynisme de la jouissance, quand le triomphe des objets a pulvérisé tous les semblants de la modernité.
Les bas-fonds nous concernent. Ils disent qu’au fondement de la réalité sociale, il y a la prise du symbolique qui s’exerce jusqu’au plus intime de l’organisme humain.
Christiane Alberti
 
 
 
Sommaire :
 
D’une époque sans nom, liminaire par Christiane Alberti
 
Jacques-Alain Miller
Ce qui ne peut se dire
L’amour du prochain
 
Aurélie Pfauwadel, L’horrible bête faite pour la nuit
Giacomo Todeschini, L’usure « manifeste », métaphore de « l’infamie de fait »
Julia Peker, Topologie des marges
Francesca Biagi-Chai, Lacenaire, a-temporel
Jean-Pierre Naugrette, Bas-fonds avec spectateur : Londres, 1751-1891
Dominique Corpelet, Une histoire baroque, par Borges
Hervé Castanet, Boulgakov/Staline : lettres étranges
Entretien avec Anne-Emmanuelle Demartini, L’Histoire comme voyage vertical
Gérard Wajcman, Les lumières de la ville
Samuel Lindner, Le suçotement
Niels Adjiman, Suçotement et sexualité : de Lindner à Freud
Virginie Leblanc, Pour un Retour à Baudelaire
Romain Aubé, Cy Twombly avec Roland Barthes
Luc Garcia, La menace est invisible
Philippe Hellebois, Sur un Dictionnaire Apollinaire
 
 

l

New Lacanian School

Désinscription – Unsubscribe
Le site de la NLS website
Inscription – Sign up for the Newsletter

image.png

 
 

 
Sexualité        Amour         Temps       Nom-du-père ?        Disruption        Science
 
 
 
 
        
 
Édito – Malaise dans la procréation
Par Cecilia Naranjo

 
En appareillant le désir d’enfant à des possibilités quasi illimitées, les avancées de la science promettent aujourd’hui de vaincre l’impossible contingent qui jusqu’ici faisait limite à la volonté de procréer. De fait, s’il n’y a plus d’impossible naturel, alors le désir d’enfant devient un droit pour tous.Dominique Laurent, dans le texte « Techno-maternités » publié dans ce numéro, déplie combien, « [e]n bouleversant les conditions de la procréation, les PMA ont contribué à montrer l’illusion naturaliste de la notion de famille et de l’universel supposé du désir d’enfant, ancrée dans le modèle mis en forme par les Lumières ». Stella Harrison repère également un glissement subséquent qui s’opère : si « “le ventre maternel est devenu l’élément structurant du système, […] ce système s’oriente vers un autre où la vérité génétique devient l’élément structurant.”…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
         
 
TECHNO-MATERNITÉS
Par Dominique Laurent
 
La reproduction est désormais manipulée par la science, devenue elle-même l’instrument du désir d’enfant. Quand décline l’empire du père et de la Loi, comment réguler caprices, fantaisies, extravagances ?…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quand la mère « se produit »
Par Stella Harrison
 
Qu’est-ce que le désir d’enfant ? Le désir d’être mère ? Le désir d’avoir un enfant ?…

 
 
 
 
 
 
 
 
Trouble et trou
Par José Martinho
 
Le désir d’enfant ne cesse pas d´insister chez l’être parlant, au-delà des contingences des rencontres et du destin de l’espèce…

 
 
 
 
 
 
 
YouTube Channel – Céline Gautier, journaliste indépendante et co-fondatrice de Médor
L'interview

 
 
 
 
Bibliographie
« C’est bien ce qui démontre que l’attribution de la procréation au père ne peut être l’effet que d’un pur signifiant, d’une reconnaissance non pas du père réel, mais de ce que la religion nous a appris à invoquer comme le Nom-du-Père. » Lacan J., « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose » (1958), Écrits, Paris, Seuil, coll. Champ Freudien, 1966, p. 554.
 
 
 
Du mariage et des psychanalystes
GROUPE-ECLAIR MPT DE L’INSTITUT LACAN
 
BHL, puis, Jacques-Alain Miller, prennent position dans la presse sur le débat du mariage gay. Alors, en dix jours, du 13 au 23 janvier, des dizaines de contributions, rédigées sans concertation préalable, comme par un effet de flash mob, affluent aux rédactions de Lacan Quotidien et de La Règle du Jeu, qui les publient aussitôt sur Internet…

 
 
 
 
 

contact :  ombilic@pipol10.eu

Click here for unsubscribe

 
 
 


New Lacanian School

Désinscription – Unsubscribe
Le site de la NLS website
Inscription – Sign up for the Newsletter

image.png

COMMUNIQUÉ

Chères et chers collègues,

C’est avec tristesse que nous vous faisons part du décès de notre collègue José Luiz Machado Gaglianone qui était membre de la NLS et de l’AMP, ainsi que de l’ECF.

Il était actif à l’ASREEP, la Société suisse de la NLS.


Nous adressons à son épouse et ses proches nos sincères condoléances et notre cordial soutien.

Alexandre Stevens,
Président de la NLS






COMMUNIQUÉ

Dear colleagues,

It is with sadness that we inform you of the passing of our colleague José Luiz Machado Gaglianone who was a member of the NLS and WAP, as well as of the ECF.

He was active at ASREEP, the Swiss Society of the NLS.

We send our sincere condolences and cordial support to his wife and loved ones.

Alexandre Stevens,
President of the NLS







__________________________________________________________

New Lacanian School

Désinscription – Unsubscribe
Le site de la NLS website
Inscription – Sign up for the Newsletter


"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« Avoir rapport à son propre corps comme étranger est certes une possibilité, qu’exprime le fait de l’usage du verbe avoir. Son corps, on l’a, on ne l’est à aucun degré. C'est ce qui fait croire à l’âme, à la suite de quoi il n’y a pas de raison de s’arrêter, et on pense aussi qu’on a une âme, ce qui est un comble. Mais la forme, chez Joyce, du laisser tomber du rapport au corps propre est tout à fait suspecte pour un analyste, car l’idée de soi comme corps a un poids. C’est précisément ce que l'on appelle l’ego

Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome (1975-76), texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 150.

 

 
 

 

“To have a relationship with one’s own body as though it were foreign is certainly a possibility, one that is expressed by the use of the verb to have. One has one’s body. To no extent is it something that one is. This is what makes one believe in the soul, and there is no reason to stop there. So, one thinks that one has a soul, which really tops it all. The form that this dropping of the relationship with the body takes for Joyce is, however, altogether suspicious for an analyst. This idea of the self, the self as a body, carries weight. This is what is called the Ego.”

Lacan, J., The Seminar of Jacques Lacan, Book XXIII, The Sinthome (1975-76), ed. J.-A. Miller,  trans. A.R. Price, Cambridge, Polity, 2016, p. 129.
 



FRAGMENTS >>
INSCRIPTION / REGISTER HERE →
Facebook Facebook
Twitter Twitter
NLS NLS
Our mailing address is: 
accueil@amp-nls.org
Join NLS Messenger

 unsubscribe from this list

Copyright © 2020 NLS.
All rights reserved.


image.png

image.png


Attention : une semaine pour s'inscrire au tarif réduit !

INSCRIVEZ-VOUS ICI AU CONGRÈS DE LA NLS !


LE CONGRÈS 2021 DE LA NLS

22-23 mai 


Effets corporels de la langue

Par Zoom

Inscrivez-vous avant le 11 avril 
pour bénéficier du tarif réduit !

Passé cette date les tarifs suivants s'appliqueront :

  

Inscription individuelle : 160 €
Tarif < 25 ans : 80 €


  

INSCRIVEZ-VOUS ICI !

ALLEZ VERS LE BLOG ICI: 

https://www.nlscongress2021.com/accueil


affiche poster congrès NLS congress.png

__________________________________________________________

New Lacanian School

Désinscription – Unsubscribe
Le site de la NLS website
Inscription – Sign up for the Newsletter

"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



« Avoir rapport à son propre corps comme étranger est certes une possibilité, qu’exprime le fait de l’usage du verbe avoir. Son corps, on l’a, on ne l’est à aucun degré. C'est ce qui fait croire à l’âme, à la suite de quoi il n’y a pas de raison de s’arrêter, et on pense aussi qu’on a une âme, ce qui est un comble. Mais la forme, chez Joyce, du laisser tomber du rapport au corps propre est tout à fait suspecte pour un analyste, car l’idée de soi comme corps a un poids. C’est précisément ce que l'on appelle l’ego

Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome (1975-76), texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 150.

 

 
 

 

“To have a relationship with one’s own body as though it were foreign is certainly a possibility, one that is expressed by the use of the verb to have. One has one’s body. To no extent is it something that one is. This is what makes one believe in the soul, and there is no reason to stop there. So, one thinks that one has a soul, which really tops it all. The form that this dropping of the relationship with the body takes for Joyce is, however, altogether suspicious for an analyst. This idea of the self, the self as a body, carries weight. This is what is called the Ego.”

Lacan, J., The Seminar of Jacques Lacan, Book XXIII, The Sinthome (1975-76), ed. J.-A. Miller,  trans. A.R. Price, Cambridge, Polity, 2016, p. 129.
 



FRAGMENTS >>
INSCRIPTION / REGISTER HERE →
Facebook Facebook
Twitter Twitter
NLS NLS
Our mailing address is: 
accueil@amp-nls.org
Join NLS Messenger

 unsubscribe from this list

Copyright © 2020 NLS.
All rights reserved.


L’écriture comme effet du langage sur le corps

"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



INSCRIPTION / REGISTER HERE →

NLS Congrès présente

Myriam Mitelman
L’écriture comme effet du langage sur le corps

Dans la mesure où l’intelligibilité des manifestations de l’inconscient relève de procédés d’écriture, tentons de saisir quelque chose des effets de la langue sur le corps à partir de là.
 
A lire la passionnante histoire de l’écriture de Clarisse Herrenschmidt, Les trois écritures : langue, nombre, code [1] l’on saisit que, si l’écriture a été inventée à des fins de savoir, de comptage, de mémoire, ce n’est pas sans intégrer diversement le corps parlant dans cette symbolisation. L’écriture sumérienne en effet intègre à la graphie l’image du corps, tandis que l’écriture syllabique privilégie le point de vue de l’auditeur, notant ce qui de la langue est entendu, alors que les alphabets consonantiques, constitués de racines sémantiques, produisent des lettres représentant des « non-sons », qui requièrent la mise en jeu du corps (souffle, voix) pour leur énonciation.
 
L’on peut noter que l’histoire de l’écriture se caractérise par une disjonction d’avec le sens : si la graphie sumérienne entretient une certaine correspondance entre les objets du monde et la part de langage rendue visible par l’écriture, l’alphabet consonantique s’émancipe déjà de l’image, tandis que le système syllabique puis l’alphabet grec produisent un système de notation totalement affranchi du sens, réalisant ce que C.Herrenschmidt appelle « la désunion entre les choses du monde et les choses du langage ».
 
L’inépuisable histoire de l’écriture, à laquelle Lacan renvoie sans cesse son lecteur, nous enseigne, à partir de ce nouvel ouvrage, que dans une analyse, ce n’est pas le signifiant qui est à lire (celui-ci s’entend ou s’écoute), ni la lettre au sens de notre alphabet — cette acception ne rendrait compte ni de l’apport du livre de C.Herrenschmidt, ni des notions que Lacan convoque à propos de l’écriture : missive, trait unaire, trace —, mais les effets de la séparation  entre les choses du langage et les choses du monde, produits en quatre millénaires par la lente production d’un alphabet indifférent au sens, dont les rapport au corps dans son opacité sont les énigmes mêmes qui se déchiffrent dans les cures.

 
[1] Herrenschmidt C., Les trois écritures : Langue, nombre, code, Paris, Gallimard, 2007.
TRACES >>>

NLS Congress presents

Myriam Mitelman
Writing as an Effect of Language on the Body

To the extent that the intelligibility of the manifestations of the unconscious emerges from the processes of writing, let us attempt to grasp something of the effects of language on the body.

Upon reading the passionate history of writing Les trois écritures : langue, nombre, code [1] by Clarisse Herrenschmidt, we come to understand that if writing was invented for the aims of knowledge, counting, and remembering, this is not without having incorporated diversely the speaking body in this symbolization. Indeed, Sumerian writing has the body image in its spelling, syllabic writing promotes the auditor’s point of view, by noting what is heard in language, whereas consonantal alphabets, constituted by semantic roots, produce letters representing the “non-sounds”, which require putting the body into play (breath, voice) for their enunciation.

We can thus note that the history of writing is characterized by a disjunction with and of meaning: if Sumerian spelling maintains a certain correspondence between the things of the world and the part of language made visible through writing, the consonantal alphabet is already emancipated from the image, whereas the syllabic system and then the Greek alphabet produce a system of notation that is totally freed of meaning, what Herrenschmidt calls “the disunity between the things of the world and the things of language”.

The inexhaustible history of writing to which Lacan constantly refers his reader, teaches us, starting from this new work, that in an analysis, it is not the signifier that is to be read (this can be heard or listened to), neither the letter within the meaning of our alphabet –this meaning would neither give an account of the contribution of Herrenschmidt’s book, nor of the concepts that Lacan summons with regard to writing: missive, unary trait, trace –, but the effects of separation between the things of language and the things of the world, produced during four millennia by the slow production of an alphabet that is indifferent to meaning, whose relation to the body in its obscurity are the same enigmas that become deciphered in the cures.
 
Translated by Yannis Grammatopoulos
Reviewed by Eva Reinhofer and Joanne Conway

[1] Herrenschmidt C., Les trois écritures : Langue, nombre, code, Paris, Gallimard, 2007.
TRACES >>>
INSCRIPTION / REGISTER HERE →
Facebook Facebook
Twitter Twitter
NLS NLS
Our mailing address is: 
accueil@amp-nls.org
Join NLS Messenger

 unsubscribe from this list

Copyright © 2020 NLS.
All rights reserved.


"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
— Lacan, XX, 110



 

« La parole passe par le corps et, en retour, elle affecte le corps qui est son émetteur. De quelle façon, sous quelle forme, la parole affecte-t-elle ce corps qui est son émetteur ? Elle l’affecte sous la forme de phénomènes de résonances et d’échos. La résonance, l’écho de la parole dans le corps  sont le réel – le réel à la fois de ce que Freud a appelé « inconscient » et « pulsion ». En ce sens, l’inconscient et le corps parlant sont un seul et même réel. Je vais le redire pour que cette ponctuation essentielle ne nous échappe pas. Il y a équivalence entre inconscient et pulsion pour autant que ces deux termes ont une commune origine qui est l’effet de la parole dans le corps, les affects somatiques de la langue, de lalangue. » 

—Miller, J.-A. (2016), Habeas Corpus, 
La Cause du Désir, 94, 2016, p. 167.

Également disponsible en ligne : Habeas corpus | Cairn.info

 

“Speech goes via the body and, in return, it affects the body that emits it. In what way and in what form does speech affect the body that is its emitter? It affects it in the form of phenomena of resonance and echo. The resonance and echo of speech in the body are the real, both of what Freud called the 'unconscious' and the ‘drive’. In this sense, the unconscious and the speaking body are one and the same real. I’m going to say it again so that this essential punctuation doesn’t elude us. There is equivalence between the unconscious and the drive insofar as both terms have a common origin which is the effect of speech in the body, the somatic affects of language, of lalangue.”

—Miller, J.-A. (2016), Habeas Corpus, Trans. A.R. Price, The Lacanian Review, 3 (Paris: NLS, 2017), p. 97. 

Also Available Online:  AMP —XI Congress » Habeas corpus (congresoamp2018.com) 



FRAGMENTS >
INSCRIPTION / REGISTER HERE →
Facebook Facebook
Twitter Twitter
NLS NLS
Our mailing address is: 
accueil@amp-nls.org
Join NLS Messenger

 unsubscribe from this list

Copyright © 2020 NLS.
All rights reserved.


image.png

 
 

 
Sexualité        Amour         Temps       Nom-du-père ?        Disruption        Science
 
 
 
 
        
 
Édito – « Acte de naissance »
Par Nicolas Moyson

 
Donner la vie, fonder une famille, avoir un enfant entrainent, pour le sujet qui y engage son désir, une « mutation subjective ». L’acte qu’il constitue, nous dit Jacques-Alain Miller, s’il est « vrai au sens de Lacan [peut être considéré comme] un “suicide du sujet” » à mettre « entre guillemets pour indiquer qu’il peut en renaître, mais il en renaît différemment ». Le sujet renaît autre, et c’est à ce titre que son acte a lieu d’un dire. Il ne s’inscrit pas comme continuité d’une pensée, mais comme discontinuité, franchissement de ce registre même. Il « vise le cœur de l’être : la jouissance ». La responsabilité qu’il implique « ne repose pas sur une maîtrise mais sur un désir ». Il ne se fonde par sur un savoir raisonnable mais sur la mise d’une part de soi qui peut s’éprouver avec un « sentiment de risque absolu ».L’éthique de la psychanalyse est une éthique de l’acte en tant qu’il repose donc sur le désir et la jouissance au cœur de l’être du sujet. Éthique du « un par un » dès lors qu’elle est soutenue…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La scommessa di un dire, al di là dell’offerta della scienza
Di Mary Nicotra
 
Il dibattito sociale intorno alle nuove famiglie è molto complesso, poiché chiama in causa i modi di intendere l’amore, il desiderio…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
         
 
Jouir d'un enfant
Par Emmanuelle Borgnis Desbordes
 
Les interventions de la technologie sur le vivant ne cessent de produire à l’heure contemporaine « des disruptions de plus en plus nombreuses et surprenantes dans les champs de la procréation, du genre et de la filiation »…

 
 
 
 
 
 
 
         
 
Una ficción de auto-engendramiento
Por Vilma Coccoz
 
“Al principio no está el origen, al principio está el lugar” afirma Lacan haciendo resonar las palabras del Génesis e indicando la necesidad de apoyarse en la topología cuando exploramos el “misterio de la encarnación”…

 
 
 
 
 
 
 
YouTube Channel – Céline Gautier, journaliste indépendante et co-fondatrice de Médor
L'interview

 
 
 
 
Bibliographie
« Un homme ne devient le père qu’à condition de consentir au pas-tout qui fait la structure du désir féminin. » Miller J.-A., « L’enfant et l’objet », intervention au colloque de Lausanne intitulé “ L’enfant entre la mère et la femme “, 1996, paru dans La petite girafe, n°18, 2003, p. 10.
 
 
 
L'inconscient de l'enfant
Hélène Bonnaud
 
L’enfant incarne aujourd’hui un idéal merveilleux. Mais quand il ne répond plus aux attentes parentales, il dérange.Les techniques comportementales réduisent le symptôme à un dysfonctionnement. La psychanalyse lui donne au contraire une dimension de vérité et le saisit comme une manifestation de l’inconscient. Qu’est-ce que l’inconscient de l’enfant ? Que nous apprend-il sur la place de l’enfant dans sa famille?…

 
 
 
 
 

contact :  ombilic@pipol10.eu

Click here for unsubscribe

 
 
 
__________________________________________________________

New Lacanian School

Désinscription – Unsubscribe
Le site de la NLS website
Inscription – Sign up for the Newsletter