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Russell Grigg
Jouissance is Prohibited to Whoever Speaks, as such

Jouissance is Prohibited to Whoever Speaks, as such (1)

There are two ways to enjoy, despite this prohibition on jouissance. The first is through transgression, which involves pushing prohibited enjoyment beyond the point of pleasure. This is the Sadian imperative: make yet another effort . . . to go beyond the pleasure principle, limited as it is by pathos for the other. No symptom is free of a trait of transgression.
The second way is via surplus jouissance. The lineage is Kantian. This is the enjoyment whose origin lies not in mere compliance with the law but in what Kant calls “respect” of the law for the sake of the law itself. “Respect” for the law, moral rectitude, is not only independent of wellbeing but it also belittles appetitions. It does not arise from the body but from the law, or, in our terms, the imperative of the signifier.

The anorexic’s jouissance is Kantian. Body image is not the issue. Nor is it a question of the insistence of the oral drive; it is respect for the law that drives her. She repudiates oral pleasure for the sake of something higher. Her “respect” for the imperative of self-denial elevates her morally. In her relentless search for victory over her body’s demands she puts her will to the test and demonstrates her moral superiority over her weaker peers whom she scorns. Far from running away from her desire for food, she nourishes it: she reads recipes, she knows the menus of the grand restaurants of her city, she cooks delicious food for lesser mortals even as she starves herself, she loves “eating out”, always preferring the menu to the food.
Her life is in a spiral because there is always more that is not to be eaten. The real glutton is the law she lives by, for, as Freud showed, the more she sacrifices in the name of the law, the greater the sacrifice that is called for.

[1] Lacan, J., “Subversion of the Subject and the Dialectic of Desire”, p. 696, in Écrits: The First Complete Edition in English, New York, W. W. Norton, 2006.
 

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Russell Grigg
La jouissance est interdite à qui parle comme tel

La jouissance est interdite à qui parle comme tel (1)

Il y a deux façons de jouir, malgré cette interdiction qui frappe la jouissance. La première est transgression. Elle implique d’emmener la satisfaction interdite au-delà de la limite du plaisir. C’est l’impératif sadien : encore un effort… pour aller au-delà du principe de plaisir en tant qu’il est limité par la souffrance de l’autre. Nul symptôme n’est indemne d’un trait de transgression.
La seconde façon de jouir s’obtient par le biais de la jouissance en excès : c’est la filiation kantienne. La source de cette satisfaction ne repose pas sur un simple consentement à la loi mais sur ce que Kant appelle le respect de la loi et ce pour le bien de la loi elle-même. Le « respect » de la loi, la droiture morale, ne sont pas uniquement dissociés du bien être mais ils déprécient aussi les appétits. Cela ne vient pas du corps mais de la loi, ou disons-le dans nos termes, l’impératif du signifiant.

La jouissance de l’anorexique est kantienne. La question n’est ni l’image du corps ni même l’insistance de la pulsion orale mais le respect de la loi comme telle, qui la commande. L’anorexique refuse le plaisir oral pour quelque chose de plus élevé et le “respect” de  cet impératif d’abnégation participe à l’élever elle-même moralement. Dans sa recherche sans répit d’une victoire sur les exigences du corps c’est sa volonté qu’elle met au défi tout démontrant sa supériorité sur des pairs qu’elle méprise. Loin de fuir son désir à l’endroit de la nourriture, elle le nourrit. Elle compulse les recettes, elle connaît les menus des grands restaurants de la ville, elle cuisine de délicieux plats pour le commun des mortels pendant qu’elle s’affame, elle adore manger dehors… mais préfère toujours le menu au contenu de l’assiette.
Sa vie est une spirale infernale puisqu’il y a toujours quelque chose qui se présente en plus qu’elle doit s’interdire de manger. La réelle gloutonne est la loi  pour laquelle elle vit et comme Freud l’a démontré, plus l’anorexique sacrifie à la loi, plus le sacrifice qui lui est demandé sera grand.
 
Traduction: Jean Luc Monnier

[1] Lacan J. Subversion du désir et dialectique du désir,  Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 821.
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Effets de trou dans l'inconscient

"L’écriture est une trace où se lit un effet de langage"
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Perla Miglin
Effets de trou dans l'inconscient

…Todo sucede por primera vez, pero de modo eterno.
El que lee mis palabras está inventándolas (la Dicha, Jorge Luis Borges)

Lors d'une rencontre avec Florencia Shanahan en Israël, alors qu’elle venait d’être nommée Analyste de l'École, elle nous a dit qu'elle avait fait l’expérience qu'il n'y a pas d'Autre de l'Autre, dans le moment où elle parlait avec chacun de ses passeurs. Il est certes bien difficile de saisir dans son discours l’impact de cet effet de la langue sur le corps. Cependant, ce qu'elle a transmis a résonné pour moi comme ces vers qui ferment le poème de Borges que je choisis comme exergue, et qui parviennent à me faire saisir la portée de son dire.

Déjà lors du Congrès précédent sur « L’Interprétation, de la vérité à l'événement », j'avais traité de la question de savoir ce que serait un inconscient analysé. Une phrase de Lacan, dans sa “Lettre pour La Cause freudienne”, écrite en octobre 1980, m’avait un peu éclairé : « Élaborer l'inconscient, comme il se fait dans l'analyse, n'est rien qu'y produire ce trou. Freud lui-même, je le rappelle, en fait état ».

Aujourd’hui, je veux citer deux références de Jacques-Alain Miller plus une de Rose-Paule Vinciguerra pour faire un pas de plus, en lien avec le témoignage de Florencia Shanahan :

1. « On éluderait donc, dans la psychothérapie, ce qui mettrait la toute-puissance de l'Autre en défaut. On préserverait, dans la psychothérapie, la consistance de l’Autre, alors que ce qui serait le propre de la position analytique, qui ouvre à la psychanalyse proprement dite, ce serait déjà, en admettant la question de la jouissance, d’inconsister l'Autre. » (1) Florencia Shanahan en apporte le témoignage dans l’expérience même de sa passe. On se dit alors : « Il fallait le dire ».

2. « Un inconscient analysé se distingue si je puis dire d’un inconscient sauvage, un inconscient analysé a des propriétés singulières, un inconscient plus son élucidation, ça fait qu’on rêve autrement, ça fait qu’on n’est pas soumis aux actes manqués et aux lapsus de tout le monde, ça n’annule certes pas l’inconscient mais ça fait que ses émergences se distinguent.(…) Il me semble néanmoins que si une École de psychanalystes a un sens, c’est qu’elle devrait permettre à l’analyste de témoigner de l’inconscient post-analytique, c’est -à- dire de l’inconscient en tant qu’il ne fait pas semblant. » (2)

3. « L’inconscient est structuré comme un langage, le “un” importe aussi. “Un” langage en effet, ce n’est pas “du” langage, (…) Et comment entendre ce comme. Comme, ce n’est pas par, dit Lacan. (…) Ce “comme” souligne un débordement du modèle linguistique par la structure de l’inconscient, réalisant peut-être la subversion que Lacan fait subir à la linguistique (…) À cet égard, il revient à l’interprétation psychanalytique de faire exister l’inconscient comme un langage (…) Ce “un langage” comme lequel l’inconscient est structuré n’est qu’un effet d’après-coup de la découverte de l’inconscient.  Lacan le confirme, et va même plus loin lorsqu’il énonce : “Si j’ai dit que le langage est ce comme quoi l’inconscient est structuré, c’est bien parce que le langage, d’abord, ça n’existe pas” (…) Ainsi l’inconscient, comme savoir qui se déchiffre, s’articule-t-il de lalangue (…) Ainsi l’effet de sens produit par l’équivoque n’est pas tout, et comme J.A.Miller le souligne, l’interprétation psychanalytique a aussi , dans sa pointe, “effet de trou”. » (3)
 

(1) Miller J.-A., « Psychanalyse pure, psychanalyse appliquée et psychothérapie », La Cause freudienne n°48, mai 2001, p. 14.

(2) Miller J.-A., L'Orientation lacanienne II, 2008-2009, Choses de finesse en psychanalyse, Cours du 19 novembre 2008.
(3) Vinciguerra R.-P., « Lacan, le linguistique & la linguisterie », La Cause freudienne n° 79, 2011, p. 283-85.
 
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24 April  – via Zoom

Towards NLS Congress: 

Language and Body: A Mysterious Connection

 with Jérôme Lecaux

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Saturday 24 April 


Towards NLS – Congress 2021

English Seminar : Conference 
SATISFACTION

with  Yves Vanderveken

 11:00 am – Montreal Time


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« Buster »

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Lieve Billiet
« Buster »
 

Né Joseph Francis Keaton, c’est à une formidable dégringolade (buster) à l’âge de six mois, du haut d’un escalier, dont il sort sans la moindre blessure, qu’il doit son nom d’artiste[1]. Scène inaugurale, rencontre d’un signifiant et d’une expérience de corps, fixant une expérience de jouissance en l’articulant à une fiction d’invulnérabilité.
 
Tout jeune, il intègre le théâtre de vaudeville de ses parents et emmènera Les trois Keatons à un succès inouï. Affiché comme “serpillière humaine”, “projectile humain”, ou encore “Le garçon qui ne peut être blessé”, il y est l’objet des manipulations de son père. Celui-ci le jette dans la fosse d’orchestre, l’emploie comme chiffon à poussière, sac à patates ou ballon de foot[2]. Et tout en s’amusant, selon son propre dire, plus il garde le visage impassible, plus les spectateurs rient. Cela lui vaudra cet autre nom : The Great Stone Face.  Maltraité par son père “pour rire”, jeté comme la bobine du Fort-Da, c’est bien un “message de jouissance” qui est à l’avant-plan et non un message d’amour[3]. Une jouissance qui ne se localise pas dans l’image du corps, et qui n’est pas negativée par la castration.
 
A 21 ans, il part à New York où Roscoe Arbuckle lui apprendra tout sur la construction d’un film et le maniement de la caméra. Le style de ses propres films, 19 court-métrages et 12 long-métrages, se démarquera pourtant nettement du style de son maître.  A la profusion et l’éclatement narratif de la majorité des films de Fatty s’oppose la rigueur, l’unité, la limpidité des films de Keaton, merveilles de rythme, de logique et de géométrie[4]. Il développera « un style unique, fondé sur la virtuosité d’un corps en mouvement, éprouvé, en plans d’ensemble, par un espace qu’il peine à dominer »[5]. Impassible et infatigable, aux prises avec un monde, avec les objets et les autres, le héros keatonien, pragmatique, s’adapte, et par là triomphe[6].
 
Refusant de se faire doubler par un stuntman pour des exploits extraordinaires, il échappera de peu à la mort à plusieurs reprises lors des tournages. Non pas forcément aux accidents. Seulement, la fracture d’une vertèbre cervicale ne sera découverte que des années plus tard et par hasard lors d’une radiographie.
 
Keaton réussira à élever un escabeau ce qu’il a de plus singulier, jusqu’à ce qu’un nouveau style de gestion chez MGM se soldera par la perte de toute indépendance. Privé de son style, de son personnage, de sa méthode de travail, on ne retrouvera plus rien de son génie dans tout ce qui suivra.

 

[1] B. Keaton & C. Samuels, My wonderful world of slapstick, Da Capo Press, 1982, p. 20
[2] S. Goudet, Buster Keaton, Cahiers du Cinéma, Paris, 2007, p. 12
[3] J.-A. Miller, L’image du corps en psychanalyse, La Cause freudienne, 68, p. 95
[4]  S. Goudet, o.c. , p. 19
[5] Ibid., p. 9
[6] J.-P. Coursodon, Buster Keaton, Paris, Atlas/Pierre Lerminier, 1986
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Lieve Billiet
"Buster"

Born Joseph Francis Keaton, he owes his name as an artist to a formidable tumble (buster) at the age of six months, from the top of a staircase, from which he emerged without the slightest injury[1]. This was the inaugural scene, the meeting of a signifier and an experience of the body, fixing an experience of enjoyment by linking it to a fiction of invulnerability.

As a young man, he joined with his parents' vaudeville theatre troupe and led The Three Keatons to unprecedented success. Labelled as a "human mop", "human projectile", or "the boy who can't be hurt", he is the object of his father's manipulations. He throws him into the orchestra pit, uses him as a dust rag, a potato sack or a football[2]. And while he is having fun, according to his own words, the more he keeps his face impassive, the more the audience laughs. This earned him another name: The Great Stone Face.  Mistreated by his father “for laughs”, thrown away like the bobbin of Fort-Da, it’s a “message of jouissance” that is at the forefront and not a message of love[3]. A jouissance that is not localised in the image of the body, and that is not negated by castration.

At the age of 21, he moves to New York where Roscoe Arbuckle taught him everything about film making and camera work. The style of his own films, 19 short films and 12 feature films will nevertheless be clearly different from his master's style.  The profusion and narrative explosion of most of Fatty’s films is contrasted with the rigour, unity and clarity of Keaton's films, marvels of rhythm, logic and geometry[4]. He will develop "a unique style, based on the virtuosity of a body in motion, tested in long shots by a space that it struggles to dominate"[5]. Impassive and indefatigable, grappling with a world, with objects and with others, the Keatonian hero, pragmatic, adapts, and thus triumphs[6].

Refusing to be doubled by a stuntman for his extraordinary exploits, he narrowly escapes death on several occasions during filming. Not necessarily from accidents. The fracture of a cervical vertebra was only discovered years later by chance during an X-ray.

Keaton was able to elevate an escabeau that was exceptionally singular, until a new management style at MGM resulted in the loss of all independence. Deprived of his style, his character, his working method, none of his genius will be found in anything that follows.

Translation: Raphael Montague

[1] B. Keaton & C. Samuels, My wonderful world of slapstick, Da Capo Press, 1982, p. 20.
[2] S. Goudet, Buster Keaton, Cahiers du Cinéma, Paris, 2007, p. 12.
[3] Miller, J.A., The Image of the Body in Psychoanalysis, Transl. A. Alvarez in Lacanian Ink 40, Fall 2012, pp. 14-31.
[4] S. Goudet, op. cit. p. 19.
[5] Ibid. p. 9.
[6] J.-P. Coursodon, Buster Keaton, Paris, Atlas/Pierre Lerminier, 1986
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